Réflexions

  • Mais qui est Lilou?,  Mon Homme,  Point de vue,  Réflexions,  Souvenirs

    Mon père ce héros

    « Et toi ? Tu es féministe ? Quel est ton point de vue par rapport aux travailleuses du sexe ? »

    Je ne serai jamais militante. Je ne me permettrais jamais de chercher à convaincre que telle ou telle situation est la meilleure. Mon mode de vie, mon équilibre, mon ouverture d’esprit, c’est quelque chose qui s’est construit, c’est quelque chose d’exceptionnel qui me rend unique et ne me permet pas de juger ou de dire à qui que ce soit que mon mode de vie ou ma manière de penser est meilleur.

    Moi, je suis aujourd’hui apolitique… Et pourtant petite j’étais dans l’estafette du syndicat, dans les couloirs de la mairie, dans les defilés, les vernissages, les inaugurations, les manifestations, les soirées electorales, à suivre mon père partout.

    Syndicaliste, conseiller municipal puis maire adjoint, sans compter les associations de parents d’élèves ou d’enfants handicapés, il était de tous les combats. Il se levait à 6h du matin et se couchait rarement avant minuit. Je le revois encore à mettre son bleu de travail et mettre de l’encre dans la presse pour tracter. Je me souviens de cette odeur particulière, de ces heures passées à plier les papiers, parfois les agrapher, faire des tas sur la table à repasser de maman. Peu de personne à l’époque avait photocopieur ou machine à tracter dans sa cave ! Sans compter les plis que l’on a déposé dans les boîtes aux lettres…

    Je ne savais jamais vraiment à quelle heure il allait rentrer ou combien de temps il allait rester, entre réunion syndicale, municipale, parentale ou associative. Il était partout. Parfois, je ne le voyais pas beaucoup, mais il répondait toujours présent lorsque j’avais besoin de lui.

    Et puis un jour, mon bac en poche, j’ai décidé de traverser l’atlantique, de partir un an dans une famille d’accueil pour découvrir le monde et vivre une expérience extraordinaire. Il était fier. J’ai quitté tous ceux que j’aimais, je l’ai serré dans les bras et lui ai dit, peut être pour la première fois « Je t’aime » avec des mots.

    Au printemps suivant, il a perdu les élections syndicales, son meilleur ami, puis les élections municipales… Alors qu’il devait remettre son mandat de Président de l’Institut Médico Educatif et qu’il venait de faire le bilan de tous les projets de développement et d’accompagnement des enfants handicapés qu’il avait réalisé pendant toutes ces années, un opposant politique qui attendait son heure depuis longtemps lui a dit: « Vous n’êtes plus rien Monsieur ! »

    Ces mots ont littéralement tué mon père. Le malaise lui aura été fatal et m’obligea à être rapatriée d’urgence pour incinérer mon papa et faire un discours dans un cimetière plein à craquer. Tout le monde était choqué, touché par sa disparition en de telles circonstances. Ma mère ne s’en ai toujours pas remise, même après toutes ces années.

    « Tu peux être fière du papa que tu as eu c’était un homme bien ! Un humaniste ! » m’a t-on dit. Oui je suis fière d’être sa fille et des valeurs qu’il m’a transmises, mais les circonstances de sa mort m’ont éloigné de tout combat et de la politique.

    J’ai épousé un homme avec de belles valeurs également, un homme qu’il aurait probablement apprécié même s’il n’est pas du même bord politique. Le bien et le mal est de chaque côté.

    J’ai couché avec des hommes de gauche ou de droite, de toute façon je ne parle pas politique quand je baise. Mon combat à moi, c’est avec mon corps ou mes mots de donner du plaisir aux gens, de contribuer à ma façon à une autre ouverture d’esprit, où chacun a le droit de composer et construire son bonheur avec les ingrédients qu’il souhaite et de jouir des plaisirs de la vie, car elle n’est pas éternelle et que tout peut basculer du jour au lendemain !

  • Libertinage,  Mes amants,  Mon Homme,  Plaisirs,  Réflexions,  Sur le vif

    Entre frustration et plaisir

    J’avais en tête plein d’envies, plein d’idées. À l’origine, je devais abandonner mari et enfants pour un amant. Mais l’amant ayant été défaillant, j’y ai vu l’opportunité d’organiser une soirée au sauna avec mon mari. Mon après midi étant libre, j’ai écrit des mots d’excuses à mes enfants pour pouvoir les emmener dès l’après-midi chez ma maman.

    Nous voilà vers 18h dans le jacuzzi à profiter des bulles et de la détente. Rico que j’avais rencontré avec sa femme lorsque j’étais venue seule m’a confirmé sa présence, mais il sera avec une nouvelle partenaire qu’il ne connaît pas beaucoup et il ne sait pas comment il pourra jouer avec elle. J’ai bien envie de profiter de ses talents et qu’il me fasse gicler. Je veux que mon mari puisse voir cela.

    Après avoir fait un petit tour préliminaire dans les installations, Rico et sa complice du soir arrivent. Je suis dans un coin du jacuzzi et ils s’installent un peu plus loin. Je salue Rico de loin, je n’ose pas trop m’imposer. Ils viennent d’arriver, ils ont probablement besoin d’un moment à deux. Nous avons toute la soirée de toute façon…

    Au moment de quitter l’installation Rico me salue d’un baiser et me présente sa complice qui m’embrasse également sur la bouche. On discute rapidement, elle a l’air souriante et agréable. Mon mari étant déjà sorti, je n’ose pas m’éterniser avec eux, on se dit à plus tard en espérant avoir l’occasion de jouer ensemble.

    Je l’ignore, mais je viens de laisser passer la meilleure opportunité de la soirée. Parce qu’au Moon, les couples s’enferment pour jouer afin de ne pas être importuné par les hommes seuls. Nous baiserons chacun de notre côté, sans avoir pu être synchro avec eux.

    Je regrette de ne pas avoir été plus chaleureuse avec eux d’entrée de jeu, de ne pas avoir fait plus clairement les présentations, j’aurai aimé provoquer mes envies exprimées plus tôt par SMS avec Rico. J’aurais adoré interagir avec eux et aussi pourquoi pas avec l’autre couple avec qui nous avions déjà baisé Rico, sa femme et moi…

    Est ce que la présence de mon homme me rend moins entreprenante ? Est-ce plus difficile pour moi d’aller aborder d’autres hommes et d’assumer mon côté salope devant lui ? Oui j’avais envie de pluralité, mais il m’a été difficile de trouver le bon moment, la bonne approche ou la bonne personne, ou la bonne combinaison de tout ça réuni… Il y a bien eu cet homme dans le jacuzzi que j’ai laissé un peu m’efleurer, mais ses caresses n’avaient rien de sensuel et je n’ai pas du tout apprécié que l’un de ses premiers gestes soit d’essayer de mettre ma main sur sa queue. Je l’ai stoppé direct.

    Oui c’est frustrant de savoir qu’un amant de qualité est présent ce soir mais de ne pas pouvoir en profiter. Oui c’est frustrant de se dire que parmi tous ces hommes présents, il doit bien y en avoir un ou deux qui pourraient bien me baiser devant mon mari, mais le(s)quel(s) ? Pas envie de laisser le hasard et le premier venu décider à notre place.

    Et puis finalement, dois-je regretter d’avoir profité exclusivement de l’homme que je connais depuis 20 ans ? De l’avoir regardé dans le jacuzzi avec envie. Dois je considérer comme décevante une soirée où j’ai aimé qu’il soit mon amant?

    J’ai aimé le sucer dans le hammam et le jacuzzi, j’ai adoré les sensations de sa queue en moi, sur ce matelas un peu plus haut que notre habituel lit. C’était bon de se faire limer la chatte dans cette position qui donnait de nouvelles sensations, voir le reflet de notre étreinte à travers le miroir au plafond, entendre le claquement de nos corps en fusion.

    Alors, oui en tant que libertine expérimentée ayant déjà vécu quelques agréables orgies, je suis sortie du Moon en restant un peu sur ma faim. Mais ça fait partie du jeu du libertinage, parfois tout est fluide et parfois la magie n’opère pas. Cela ne se contrôle pas. Je vous rassure mon homme avait encore des ressources pour satisfaire mes ardeurs en rentrant ! Et quelle baise mémorable également au petit matin, dans ma petite tenue de salope rouge, en évoquant toutes nos envies et tous les bons moments qui nous attendent….

  • Actualité,  Libertinage,  Réflexions

    Coup de cœur

    Un profil bien écrit, des photos sublimes, de premiers échanges prometteurs, indéniablement un petit coup de cœur pour cet homme qui en plus n’est pas très loin. Je suis ravie de la perspective de cette nouvelle rencontre. Il faut attendre 2 semaines. Pour une fois je lui en dit un peu plus sur moi, et je lui propose de venir dans ma garçonnière. Il dispose de 2h et je suis officiellement en télétravail, il me précise que c’est juste pour faire connaissance « On se fera quelque chose de plus sérieux next time, enfin si next Time il y a »
    Je suis charmée dès que je le vois. Nous sommes dans mon quartier, mais c’est très tranquille, je lui propose d’aller s’asseoir dans l’herbe d’un parc à proximité. Nos échanges ne font que me donner envie de plus le connaître. J’aime aussi la vision qu’il me donne sur mes projets, il a la chance de pouvoir vivre de sa passion. Ses conseils sont enrichissants.
    Nous allons ensuite dans ma garçonnière, je lui montre l’étagère avec mes nouvelles chaussures. Nous échangeons un baiser tout en continuant nos discussions. Il me redit qu’il n’est pas à l’aise dans cette petite chambre avec toilettes sur le palier pour aller plus loin. Qu’importe, la rencontre est belle et nous passons tout de même quelques minutes à nous enlacer et nous embrasser.
    Il me dit que c’est pour lui une belle rencontre, je lui dis que j’aimerai bien le revoir, si possible pas dans 6 mois. « C’est une pique? », non plutôt l’expression d’une envie.
    Je lui envoie un petit mot pour lui dire que j’ai peut-être un peu trop parlé, que j’aurai plaisir à l’écouter davantage une prochaine fois. Je navigue entre plaisir de cette belle rencontre et frustration de devoir patienter pour le revoir. Ce n’est pas tous les jours que l’on a un petit coup de cœur. Jusqu’au soir aucune réponse à mon message, c’est un homme très occupé.
    Puis le lendemain, le couperet tombe: « Aussi jolie et solaire que tu es, je n’ai pas le petit truc qui me fait me dire que l’on peut continuer. Je m’excuse du fond du cœur. Je sais que tu le prendras bien car tu as les mêmes valeurs que moi 😊 »
    Je ne peux pas lui en vouloir de me dire ce qu’il ressent. La vérité, c’est le plus important. Je suis déçue, mais je me dis que c’est peut être un mal pour un bien, que j’aurai pu m’attacher à lui et que ça aurait pu être compliqué, frustrant. Et puis il m’a écrit de jolies choses et répondu avec classe.
    Et vient alors le lot de questions sur soi en pareille circonstance: Est-ce que j’en ai trop dit? je n’aurai peut-être pas dû me dévoiler autant, l’inviter dans ma garçonnière. Est-ce que c’est physiquement que je ne lui plait pas? Pourquoi m’a-t-il embrassée? Aurais-je dû davantage être dans un rapport de séduction? Est-ce que ça aurait changé quelque chose?
    Dans la vie, il y a des choses que l’on ne maitrise pas, le fait d’avoir un coup de cœur, et le fait qu’il ne soit pas réciproque, ça fait partie du jeu, des risques du libertinage. En toute circonstance, je pense que c’est important de rester soi, d’être authentique, ça plait ou ça plait pas. C’est aussi ce qui fait apprécier davantage encore, ces moments finalement rares où la magie opère… et je vous rassure, j’ai aussi des choses à vous écrire sur cela… ;)

  • Actualité,  Réflexions,  Sentiments,  Souvenirs,  Sur le vif

    Ces questions existentielles

    Je n’ai pas encore 40 ans, mais je m’en approche, et je crois que depuis la naissance de mon deuxième enfant, et ce sentiment d’avoir atteint mon objectif de vie, je suis dans cette « crise » de la quarantaine. A mi chemin de ma vie, à mi-chemin de mes réflexions, de mes envies. Faire le bilan de ce que j’ai accompli, ce que j’ai peut être raté aussi, et pouvoir encore me dire que je peux choisir une direction, donner une impulsion, donner un sens, un cap, au reste de ma vie.

    A l’âge de 9 ans, j’ai fait un malaise et perdu connaissance, j’ai pris d’un coup conscience de la mort, j’ai serré fort mes parents dans mes bras, en ayant conscience qu’un jour ils ne seraient plus là. (cela fait désormais plus de la moitié de ma vie que mon papa est ma bonne étoile) J’ai tremblé aussi, seule sous mes draps à avoir peur de mourir, à avoir peur de vieillir, à avoir peur de cette période de ma vie où l’avenir serait moindre que le temps déjà écoulé. De ma vision de petite fille, je me suis souhaitée de mourir jeune, sans souffrance, aux alentours des 35 ans, pour ne pas avoir à me voir vieillir, et avoir cette jeunesse éternelle. J’ai appris à vivre avec ces peurs, à finalement mieux profiter des secondes qui passent. Voilà pourquoi depuis ces 35 ans, et cette maturité acquise je veux encore plus vivre, et je me cherche un nouveau cap, et imagine pourquoi pas la création d’une entreprise. 18 ans déjà que je vis avec mon homme et je me dis parfois, que je me suis laissée porter, que j’ai mis de côté la maison de campagne où j’aimais aller en vacances pendant mon adolescence, j’ai délaissé ce piano, qui sert aujourd’hui de meuble sur lequel on pose les photos et les papiers. J’ai l’impression de ne plus avoir de personnalité, à ne plus choisir le programme télé. Et tout ceci m’épuise, car à trop chercher un ailleurs, ou à voir ce que je ne fais pas, j’en oublie parfois le présent, ce présent si important et précieux à mes yeux.

    Mon présent, ce sont ces petits bonheurs que je me suis construits , ces sourires, ces câlins, les histoires du soir, les massages avant le couché des enfants, les petits bobos, les séries télés regardées auprès de mon homme (même si je ne les choisis pas), les restaurants, les spectacles, une balade en forêt, le soleil sur la peau, la musique, les carrés de chocolats, la douceur d’une caresse, le bruit de l’eau, me plonger dans son regard, rire de ses blagues, le serrer dans mes bras, le pouvoir des mots. Ces soirées d’exception, ces rencontres que j’ai su créer et raconter, ces choses simples, banales qui accumulées les unes aux autres font de moi une femme simple, mais une fille, sœur, épouse, amante, et maman heureuse et épanouie, pas si banale que ça finalement.

    Profiter du présent, de ce cadeau de la vie, c’est la plus belle chose que la vie m’a apprise à l’âge de 9 ans, profiter de tout ce que la vie peut nous offrir qu’importe ce que les autres en pense, qu’importe si pour d’autres ce n’est pas concevable. Ma sexualité, ma liberté, c’est la vie que j’ai choisie, celle qui me permet d’exister et de vivre plusieurs vies en une seule. Vivre et vibrer, intensément dès que possible, ça n’a pas de prix!

  • Réflexions,  Sexualité,  Sur le vif

    Je me suis faite baisée

    Son approche est un copié collé, je ne suis pas dupe, mais il a le mérite de me faire sourire. Il écrit bien, semble cultivé, m’envoie un texte qu’il m’invite à lire.

    Le feeling est bon. Il écrit relativement bien, n’habite pas loin, je n’y vais pas par 4 chemins, je lui propose de se rencontrer. Il me précise qu’il peut recevoir, ça me convient, il poursuit:

    « Il me semble que nous ayons un accord, Je souhaiterais faire de vous mon objet sexuel. Êtes vous d accord?
    – Si le feeling se confirme, je crois que ça me ferait plaisir
    – Vous viendrez en robe (ou jupe) et talon
    A votre arrivée vous devrez choisir…. »

    Je devine qu’il va me proposer une rencontre à l’aveugle. Le jeu peut être excitant. Il me dit qu’il faudra que je lui précise mes limites et un safe word. Il semble expérimenté.

    Dans la journée, je suis excitée à l’idée de ce rendez-vous. Il me demande de lui montrer 3 robes et paires de chaussures, il m’indique son choix.
    « Vous demanderez à votre homme de choisir vos sous vêtements »

    L’heure arrive, j’ai toutes les indications. La porte du bas est entre-ouverte grâce à un rouleau vide de papier toilettes qui bloque la porte. Au premier étage, un bandeau est sur la poignée de la porte. Je choisi de le mettre. Il ouvre la porte, me dit bonjour, m’attrape les mains pour me guider dans son salon.
    Il me fait remarquer que j’ai mis le bandeau « Sinon à quoi bon ? » lui dis-je. « Elles le font toutes ! » Sa voix est agréable, il met de la musique, soulève ma robe pour voir ce que mon homme a choisi comme dessous. Me demande de me mettre à genoux, il a prévu un petit coussin pour que ce soit plus confortable. Il sort une petite bouteille du frais et la passe furtivement sur mon décolleté. J’entends le bouchon sauter, il me tends un verre et trinque à notre rencontre. Je bois une gorgée. Il me demande de me cambrer, caresse mes fesses, puis claque et recarresse. Il prend un fouet commence à l’utiliser sur mes fesses me demande si ça va. Je lui dit que si nécessaire je dirais « stop ». Il baisse ma culotte, ma robe, enlève mon soutien gorge, me caresse rapidement, me demande si j’ai les tétons sensibles, je l’entends aller chercher des accessoires. Il me met un collier autour du cou, une laisse. Il prend un vibro qu’il positionne sur mon clito, j’en ressens les premiers effets, je me tortille, il m’interdit de jouir, ça ne dure de toute façon pas assez longtemps. Il s’installe devant moi, ses jambes m’encerclent: « vas-y fais moi bander ! » Je sens un jean, je parcours de mes mains son entrejambe. J’ai d’abord du mal à travers son pantalon à sentir sa queue. Elle était bien cachée en dessous. J’ouvre son pantalon, mes mains se mettent à l’œuvre, puis ma bouche. Je m’applique, et en même temps je constate que l’alchimie n’est pas là, il y a une petite odeur qui se dégage de son corps ou de ses vêtements qui ne me plaît pas. Il bande, me demande de lui tendre les mains, y verse du gel et me dit:  » Quitte à le prendre en main, autant bien le faire ! » Son membre glisse très bien entre mes mains, mais le produit a une odeur et un goût pas très agréable en bouche. J’approche alors ma poitrine pour une branlette espagnole. « Très bonne initiative » Après quelques instants je peux de nouveau le sucer, il veux être bien dur pour bien me prendre ensuite. Je sens que je suis trop sensuelle, trop douce à son goût. Il va chercher de quoi m’attacher les mains dans le dos: « Vas y avale bien, encore… Plus profond, encore… » Je passse ma langue en dessous de sa queue, il s’enfonce plus profondément en montrant plus de satisfaction: « Voilà comme ça, et surtout n’avale pas ta salive, crache tout sur ma queue. » Je repousse les limites de ma zone de confort, je ne peux pas dire que j’aime ça, mais je vis ça comme une expérience, et je constate qu’effectivement, il apprécie. Il enfonce encore plusieurs fois son membre au plus profond de ma gorge en me faisant déglutir, cracher, j’ai la bouche dégoulinante « Là tu vois tu es une belle salope qu’on a envie de baiser!« 
    Il me demande ensuite de me mettre en levrette sur le canapé, il prend quelques instants et me pénètre ainsi. « Tu l’aimes bien ma bite?  » Je dis oui, même si j’ai déjà eu mieux. J’essaie de profiter et d’apprécier ses coûts de reins, après tout, c’est pour ça que je suis venue.
    Il me guide dans la chambre, me remets à quatre pattes et me rebaise. Puis j’entends un bout de plastique. Il s’allonge et me demande de m’approcher de lui. Il veut que je le resuce, cette fois sans les mains dans le dos. Je m’exécute, et en même temps, je m’interroge sur la situation: il a une voix agréable, mais c’est peut-être la seule chose que j’apprécie. La mauvaise odeur , l’inconfort qui se dégage de la situation, cette façon, je dois dire prévisible qu’il a de penser surtout à son plaisir. Je me demande à quoi il ressemble et quand je vais le découvrir, et si ça pourrait me faire changer d’impression sur ce qui se passe et sur le fait qu’il y a peu de chance que j’ai envie de revenir.
    Je n’ai pas eu à me poser ces questions très longtemps, il a semblé avoir eu du plaisir, sans pour autant éjaculer et là il me dit d’un ton sec: « Tu peux enlever ton masque, les accessoires, te rhabiller et y aller !« 
    Je découvre alors un homme pas du tout à mon goût, un appartement miteux, du bazar partout, rien qui ne me retienne c’est évident.
    Je crois qu’il a de la chance que les filles choisissent le bandeau car sinon, il n’aurait aucune chance de conclure. C’est certain que j’aurai probablement aimé que ça prenne une autre tournure, j’ai été libre à chaque instant de mes choix et je les assume, bons ou mauvais, c’est une expérience. J’aurai eu plus de plaisir à imaginer la rencontre quʼà la vivre. Il n’y a que celui qui ne fait rien qui ne se trompe jamais!

  • Actualité,  Mais qui est Lilou?,  Point de vue,  Réflexions,  Sur le vif

    Retour à la case Lilou

    Je teste des choses, je tourne en rond, je me cherche, me pose des questions existentielles. Je bataille avec moi même depuis des mois pour essayer de faire naître cette femme entrepreneuse qui est en moi! Et si c’était aussi simple que d’entreprendre un homme j’aurai déjà un numéro dans la poche… de SIRET!

    Je tourne en rond avec mes envies, ma double ou triple vie, le côté sage, le côté sexy, et la personne au milieu. Co-exister, co-habiter, co créer avec toutes mes identités!

    Des comptes Facebook, Twitter ou Insta perso, pro, sexy… des contacts à la pelle, à ne surtout pas mélanger, manipuler le clavier avec précaution. Passer d’un téléphone à un autre, d’un écran à l’autre. L’ordi pro, perso, de bureau. Glisser mes doigts sur les claviers, flirter sur la toile, être convoitée par les hommes ou les marketeurs qui veulent me proposer leur dernière formation marketing ou leur super outil pour générer du trafic, des leads, faciliter la prospection!

    Et puis se rendre compte que certaines choses ne sont pas pour moi, que dans ce monde là aussi, j’ai besoin d’être moi, que démarcher, prospecter n’a jamais été ma façon de faire, ma façon d’être. J’ai toujours réussi à provoquer mes envies, je trouverai bien le moyen de faire naître mon projet. Quel qu’il soit. A chaque fois que mon cerveau part en ébullition, à chaque fois que j’écoute mon intuition, à chaque fois que je cherche cette vibration, c’est ici que je reviens, car Lilou est l’une des plus belles aventures de ma vie, et c’est elle qui me pousse à réaliser mes rêves à concrétiser mes envies, et je crois qu’il faut que j’accepte que je ne peux pas entreprendre sans elle et qu’il faudra forcément une petite touche sexy!

    To be continued…

    Crédit photo Pierre Emmanuel Rastoin.

    NB: Merci à M. pour ton écoute et ton précieux temps!

  • Actualité,  Point de vue,  Réflexions

    Parce qu’il y aura un après

    Nous vivons un moment qui marquera notre histoire. Un bouleversement qui aura des conséquences. Liberté, c’est le premier des trois mots de notre devise nationale, et pourtant nous en voici tous privé, pour une durée indéterminée. Il n’est plus possible de me promener tranquillement dans un parc, de visiter un musée, prendre la voiture pour rendre visite à ma maman ou à un amant. Nous voilà enfermés dans un huis clos, qui n’est pas toujours facile à gérer. L’impression d’être une femme au foyer à devoir gérer les enfants en permanence et les repas midi et soir. Comme beaucoup, je suis au chômage, les trois jours de télétravail étaient de toute façon difficile avec deux enfants en bas âge.

    Il va falloir faire preuve de patience, probablement beaucoup de patience, et rien n’est facile pour personne. Les rues sont désertes, parmi les rares passants certains portent gants et masques. Les premiers jours, la cohue dans mon supermarché m’a fait ressentir quelques émotions. Comment a-t-on pu si rapidement en arriver là? Il y encore quelques semaines, lors du dernier apéro libertin, je faisais la bise à bon nombre de personnes n’ayant pas le sentiment de me sentir menacée, et puis ce matin, je vois un véhicule où il est écrit « Urgence Oxygène » et deux hommes en sortir avec masque et gants au coin de ma rue…

    Mais ce confinement ce n’est pas que cette ambiance anxiogène. Même si c’est fatigant je prends à cœur mon rôle de maîtresse d’école. Je me surprends à trouver des ressources pour proposer à mes enfants des activités, des ateliers. J’ai appris à faire des cœurs en pâte à sel. Je les câlines et leur dit « Je t’aime » deux fois plus que d’habitude. Ce n’est plus la course le matin pour arriver à l’école avant que les portes ne ferment. On peut prendre le temps de jouer, de rire, rester en pyjama un peu plus longtemps si on veut, inventer des jeux, regarder les escargots, ramasser les feuilles dans la cour, faire un grand ménage de printemps. Et puis il y a ce calme qui fait du bien, on pourrait presque méditer dans la rue! Je réalise la chance que j’ai de vivre dans un environnement agréable où la nature a une grande place. Quel plaisir d’entendre les oiseaux!

    Et si finalement, ce confinement était aussi pour moi une opportunité. L’occasion d’enfin finir l’enregistrement du récit de ma première fois dans un sauna, suivre cette formation que je n’avais pas eu le temps de faire et d’enfin m’investir dans la concrétisation d’une envie: la mise en place d’un business en ligne, en automatique. Voilà des années que je sais que c’est possible, des mois que les idées se succèdent les unes après les autres, mais que j’avais du mal à me lancer. Et puis il y a quelques semaines j’ai eu un déclic, j’ai trouvé le moyen de rassembler les pièces du puzzle, j’ai saisi cette opportunité qui me permettra d’enfin me lancer, de sortir une nouvelle fois de ma zone de confort. Je sais qu’un simple clic peut changer une vie! C’est un concept auquel je crois, moi qui aime apprendre et une belle opportunité pour tous ceux qui rejoindront le navire de se mettre à l’abris à l’avenir de la crise que nous traversons!

  • Point de vue,  Réflexions

    Double personnalité ?

    Nous voilà dans la chambre d’hôtel depuis quelques minutes, cela fait plusieurs semaines que nous faisons connaissance à distance. L’heure d’avant nous étions devant un café à parler de tout, de rien, de banalités du quotidien.

    Je m’amuse à prendre en photo mon reflet dans le miroir. C’est à ce moment précis où il me pose la question: « Mais qui se trouve devant moi: est-ce que c’est C. ou Lilou? ».

    Est-il vraiment possible de répondre à cette question? Peut-on réellement dé-corréler les deux. Suis-je en permanence un mélange des deux, ou tantôt l’une, tantôt l’autre?
    Lilou n’existerai pas sans C.
    C. a plus confiance en elle grâce à Lilou.

    De quelle façon une facette de ma personnalité influence l’autre? Peu importe, je suis libre d’être moi: fille, sœur, épouse, maman, amante et tant d’autres choses encore…

    Libre à lui de m’appeler comme bon lui semble!

  • Lecture,  Réflexions

    Le pouvoir des mots

    Se réveiller en pleine nuit avec les mots qui tournent dans ma tête et ressentir ce besoin de me lever pour garder une trace capter l’instant, les mots, les idées. Ne pas les laisser filer.

    Des mots écrits sur un carnet, ou tapés sur un clavier d’ordinateur ou de téléphone. Des Screenshots, des instantanés, des copier-collés.

    Des bribes de ma vie.La partie immergée d’un iceberg. Et toutes ces choses que je n’ai pas pu écrire, envolés à jamais.

    Une écriture tantôt fluide, limpide, tantôt plus difficile.
    Des idées qui ont des fois attendu des années avant d’être publiés. Laisser mûrir pour mieux concrétiser et refléter une envie.

    Écrire par petite touche comme le pinceau d’un peintre impressionniste révélant les bouts d’un portrait incomplet.
    Lire entre les lignes, écrire avec des doubles sens, insérer des subtilités.
    Respecter la confidentialité parfois nécessaire.
    Garder intact des bribes de moments des fois oubliés, des fois indélébiles. Mémoire vive.
    Écrire ailleurs aussi, pour me réinventer, oser autrement, suivre une idée, une envie du moment, essayer un autre style.

    Des mots pour séduire, faire sourire, conquérir, ressentir des émotions. Mon arme de séduction massive.
    Mot après mot, seconde après seconde, profiter de la vie avec cette envie viscérale d’en garder le meilleur.
    Filtrer, épurer, montrer, cacher aussi pour me protéger. Déformer si peu. Écrire mes envies pour les provoquer, mes souvenirs pour les sublimer.
    Parler de mon cul, de mon cœur et de mon corps pour accepter celle que je suis dans son intégralité, avec cette envie de faire évoluer les mentalités. Montrer que d’autres vies sont possibles. Clamer haut et fort que la liberté est une valeur fondamentale, inestimable. Le plus beau des cadeaux. Celui qui fait vibrer, aimer, baiser, vivre avec intensité.
    Mon écriture a forgé ce blog, a évolué avec lui, avec moi. Elle a provoqué mes plus belles rencontres. Elle a changé ma vie, et parfois aussi celle de celles et ceux qui me lisent.

  • Réflexions

    Le prof de français

    Il était souvent habillé d’un long manteau noir. Il avait un grand sourire avec des canines pointues qui pouvaient me faire penser à Dracula, en plus sympathique toutefois. Il m’impressionnait parfois. Il avait même pas 30 ans, et moi j’étais une jeune fille sage de 5ème. Il avait une façon singulière d’enseigner le français, parce qu’il était rétro et moderne à la fois laissant la part grande à ses leçons de moral. Ce qui lui importait le plus ce n’était pas la conjugaison ou la grammaire, mais bien de sensibiliser nos esprits, de nous mener à nos propres réflexions, de faire de nous des êtres capables d’avoir le sens critique et de développer nos opinions.
    Son dernier cours de l’année scolaire fût un long discours évoquant le fameux « Big brother is watching you » de Geoge Orwell. Lire « 1984 » était à ses yeux plus important que réciter le présent, le passé simple ou le futur antérieur. « Vous pouvez oublier toutes les leçons que j’ai pu vous enseigner, mais surtout n’oubliez pas que vous êtes libres! ».

    Aujourd’hui, assurément, la liberté et l’écriture ont une place importante dans ma vie. Et je souris en réalisant que cet homme de lettres est même plus jeune que certains amants qui ont partagé mon lit!