Sur le vif

  • Récits sensuels,  Sur le vif

    Ces petits détails…

    Une main qui s’approche, qui frôle un bout de tissu sans l’enlever. Des caresses du bout des doigts qui font frissonner dans l’obscurité. Douceur et fermeté. Des gestes appuyés qui s’interrompent au moment où on en a le plus envie. Ce jeu où même si l’on perd, on gagne du plaisir. Bien être et confidences sur l’oreiller, se dévoiler comme jamais sous les grondements de l’orage. Cœurs et corps à l’unisson pour un moment d’exception, la magie d’un début, inattendu au milieu de l’été, pour des jouissances et du bonheur en toute simplicité… Prenons tout notre temps pour en profiter!

  • Mes amants,  Mon Homme,  Récits sensuels,  Sexualité,  Sur le vif

    Renaissance ?

    C’est le dernier amant à m’avoir baisée, et cela remonte à des mois. Cela fait quelques semaines que nous ne nous sommes pas vus. Son « Et moi alors? » répondant à l’énumération de mes prochains rendez-vous, me révèle son envie de me voir. Discussion ou sexe? L’évidence ne nous laissera pas cette fois faire la part belle aux mots.

    L’amie veut redevenir l’amante et se prête au jeu de répondre à la « furieuse envie de nuisette soyeuse ». La requête a le mérite de me replonger dans mes boîtes de lingerie à la recherche de ma nuisette rouge qui sera parfaite pour l’occasion. Je resserre les bretelles pour mettre mon décolleté en valeur. Tant que je suis dans mes frou frou, je choisis un joli boxer noir, des bas et des chaussures à talons qui donnent à toute femme une cambrure sexy. Il ne me reste plus qu’à remettre ma veste noire pour parfaire ma tenue.  Je me regarde dans le miroir et me sens sexy. Un maquillage marqué viendrait sublimer le portrait de la libertine, mais il me reste encore à apprendre à bien le faire et je manque de temps, un coup de mascara ira pour cette fois.

    Mon homme m’appelle alors que mon amant est sur le point d’arriver. La porte s’ouvre, et au lieu d’être déconcerté par ma conversation avec mon mari, mon prétendant se colle contre mon dos et laisse courir ses mains sur la soie vers ma poitrine et mes fesses… Je raccroche tout en sachant que mon homme se réjouit de la situation. Mon plaisir: attiser ses sens avec un petit sms.

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    Le « Tu es bandante » murmuré à mon oreille me rassure. La suite est torride, ma jouissance intense, ses assauts aussi. L’un de nos meilleurs moments sexe, marqué par un « Tu m’as manqué » un « Refais moi ce sourire » et un « Regarde-moi » juste avant de jouir comme s’il cherchait quelque chose en moi.

    Et oui, il y a longtemps, nous avions fait l’amour avec les yeux, et je pouvais le faire jouir avec mes mots mais l’homme qui m’a aimé aujourd’hui n’existe plus, et peut être que l’amoureuse a elle aussi laisser la place à la simple amante. Après tout, le plaisir est au rendez-vous, ça fait un bien fou et c’est l’essentiel, le reste, on s’en fout, non?

  • Accès restreint,  Mes amants,  Récits sensuels,  Sexualité,  Sur le vif

    Patience et grande vitesse

    Pour une fois, c’est moi qui fait la plus grande partie du chemin qui nous sépare. Prendre une journée pour un moment libertin, j’ai l’habitude, mais quitter la région parisienne et prendre le TGV, c’est une première. Voilà des mois que nous ne nous sommes pas vus, des semaines que nous réfléchissons à toutes les possibilités pour enfin être dans les bras l’un de l’autre et des jours que cette escapade est planifiée. Rien à faire, tant que je ne suis pas dans ce TGV j’ai du mal à me réjouir de cette agréable perspective, besoin d’être sûre qu’aucun malaise voyageur, aucun colis suspect ou avarie matérielle ne viendra entraver nos projets de retrouvailles.

    Devant déposer mon bébé chez la nounou avant de partir mon timing est serré, heureusement j’ai anticipé et préparé toutes mes affaires à l’avance pour ne pas perdre de temps inutile. Courir avec la poussette et le porte jarretelle pour ne pas rater le bus a quelque chose de piquant. Je réussi à avoir 2 RER d’avance par rapport à mon heure habituelle, c’est suffisant pour avoir de la marge en cas de ralentissement, je commence à me détendre.

    Petite halte technique dans les toilettes afin de bien remettre en place bas et porte jarretelle, avant d’embarquer dans le TGV, heureuse d’être à côté de la fenêtre et dans le sens de la marche. Voilà, je peux souffler, j’avance vers toi, enfin, et désormais plus rien ne peux m’empêcher d’être bientôt dans tes bras. Les paysages défilent, d’abord dans la brume, avant de laisser place au soleil. Je suis bien, sourire aux lèvres et musique dans les oreilles. Ce voyage fait partie intégrante de mon escapade coquine, je le savoure aussi.

    Enfin, nous pouvons nous serrer dans les bras, nous embrasser, nous regarder, nous sourire. Ça te fait tout drôle de te retrouver dans cette gare TGV familière pour toi en ma compagnie. Juste le temps de prendre un sandwich et de prendre la direction de l’hôtel que j’ai réservé.

    5 heures, c’est le temps qu’il nous reste avant mon TGV retour, qu’il est bon de te sentir contre moi, de te sentir, de voir de mes yeux et de pouvoir enfin toucher ton nouveau corps aminci. Un premier corps à corps, attendu et nécessaire pour faire un peu retomber la tension sexuelle entre nous.

    Mais toi et moi, ce n’est pas que du sexe, besoin de se parler, de mettre des mots sur cette distance, sur cette relation particulière qui a évolué. Pas toujours simple de verbaliser ce que l’on ressent, pas simple d’attendre trop longtemps un moment qui passe trop vite. Mélancolie, nostalgie, frustration, nous sommes loin de l’insouciance de nos précédents rendez-vous. Nous découvrons le libertinage et ses imperfections, un peu comme si nous étions en hibernation. Vivement la fin de l’hiver!

  • Sur le vif

    Pensées décousues

    Ces notes qui raisonnent dans la tête.  Ces mots qui tournent en rond.
    Ces choses qu’on écrit mais qu’on ne publie pas, celles qu’on pense mais qu’on ne dit pas. Les brouillons laissés en suspens, tels des désirs, plaisirs interrompus.
    Et si le plus beau était finalement là?
    Un jour peut être, on réussira à en faire quelque chose. Exprimer vraiment ce qu’on veut. Trouver l’équilibre instable. Pas juste pour quelques heures, mais un peu plus. Ces rêves auxquels on a voulu croire, cette réalité à mi chemin. Vie imparfaite mais vie remplie de bribes libertines. Se dévoiler et se préserver sont ils compatibles?
    Attendre peut être simplement que l’envie soit plus forte, comme irrésistible. Parce que c’est comme ça que c’est mieux. Plus savoureux.

  • Libertinage,  Mes amants,  Récits coquins,  Sur le vif

    Chaleur

    C’est notre quatrième chambre louée pour quelques heures, en autant d’établissement, nous sourions de devenir des testeurs d’hôtels.  A peine la porte franchie nous sommes heureux que ce petit dix mètres carré avec le minimum syndical, toilettes et douche soit climatisé. Pour le peu de temps que nous resterons, l’essentiel n’est pas les prestations à notre disposition, mais bien ce que ce lieu nous permet de faire.

    Nous nous débarrassons de nos sacs et affaires, nous prenons dans les bras et nous embrassons. Tu t’exclames: « ça fait tellement longtemps! ». On s’est pourtant vu il y a deux jours. Rapidement ma robe d’été tombe, nos mains se baladent sur nos corps, nos baisers s’enflamment, ma petite culotte se retrouve sur le sol. Tu me plaques contre le mur, ça commence à devenir une habitude. J’aime te sentir ainsi contre moi. Il fait chaud, une douche ne serait pas du luxe, mais pour le moment, nous préférons faire monter encore plus la température. Tu glisses tes mains dans mon intimité, je sens du bout des doigts ta queue gonflée de désir à travers ton boxer. Je vibre, j’adore cela, je pourrais rester des heures comme ça. Je n’ose encore me retourner, je sais l’effet que ça te fait, mais me voilà face contre le mur et fesses contre toi. Je sais que bientôt tu me prendras comme ça, mais pas encore, je veux d’abord profiter de tes baisers, de tes caresses, de la chaleur de ton corps. Ce désir puissant nous attire l’un à l’autre. Je me retourne pour me plonger dans ton regard si intense. Il ne me reste que mon soutien gorges, tandis que tu es en boxer. Plus pour longtemps. Tu es complètement nu, je saute sur l’occasion pour m’accroupir et te prendre en bouche, ma chaleur t’envahit, ma langue tourne autour de ton gland, ta main s’appuie contre la porte d’entrée pour ne pas succomber, j’aime entendre tes soupirs dans ces moments de plaisir, je te regarde dans les yeux, te souris. Je profite de toi, mais bientôt tu m’interromps, tes envies se font plus claires: « Tu ne m’en veux pas si on garde la douche pour après, là, j’ai envie de toi! ». Jamais, je ne t’en voudrais de vouloir me prendre, surtout debout appuyée contre ce mur. Je suis sur la pointe des pieds, cambrée, pour mieux sentir ta queue en moi. C’est si bon.

    Puis le lit nous fait envie: « Quelle position souhaites-tu? ». Peu t’importe. Je te veux sur moi, les yeux dans les yeux, je te sens bien comme ça. Mes mains parcourent ton dos, nos baisers accompagnent notre plaisir. Puis te voilà sensible, tu m’interroges:
    « Tu fais quelque chose là?
    -Rien pourquoi?
    -Si, tu contractes…
    – Ah oui, ça, tu as raison, je n’y fais même plus attention.
    -J’aime beaucoup!
    – Et bien c’est ce qu’on « s’amuse » à faire lors de la rééducation du périnée. »

    Nous en rions, avant que notre corps à corps reprenne de plus belle, et que nos mots, continuent de naturellement trouver leur place dans notre intime. Nous évoquons, nos ressentis, nos expériences, nos petites histoires, nos envies aussi. Un jour, nous nous ferons l’amour rien qu’avec les yeux, c’est sur ta liste, mais ce qui te plait, ce sont toutes ces choses qui ne sont pas sur cette liste et que nous ferons.

    Mais là tout de suite, je veux me retourner, face contre les draps non défaits, je soulève mes fesses pour mieux te sentir. Je ne te vois pas, mais je t’aime en moi. Quelque soit la position, je ne m’en lasse pas. Nous en profitons longuement. Ce sont les yeux dans les yeux que nous jouirons un peu plus tard, nos corps dégoulinants par cette forte chaleur. Nous prenons le temps de récupérer de nos ébats, avant de nous diriger vers cette douche bien méritée. Vivement la prochaine fois!

  • Mes amants,  Point de vue,  Réflexions,  Sur le vif

    Pour une fois dans l’autre sens…

    La différence entre un amant et un complice se joue à presque rien. ça peut être quelque chose que l’on ressens instantanément, ou au contraire quelque chose qui s’installe avec le temps. Parfois les intentions sont là, on se dit que ce libertin a toutes les qualités requises pour prétendre à cette complicité tant recherchée, mais dans les faits, rien ne se passe de particulier. Il ne suffit pas de le vouloir, il y a tant de choses que l’on ne contrôle pas, mais il faut savoir accepter.

    Accepter ce qui s’impose à nous, accepter l’évidence. Le feeling a toujours été mon guide. Un homme peut très bien me faire jouir, si en parallèle, dans la conversation il y a quelque chose qui ne me séduit pas, alors tôt ou tard, il y a quelque chose qui me lassera. Ces complices sont ces hommes qui se soucient de comment je vais, même si je ne leur parle pas que de ma vie sexuelle.  Ce sont ceux qui m’écrivent même si je n’ai pas répondu à leur dernier message, ce sont ceux qui me plaisent avec des choses simples ou qui sont capables à chaque fois se réinventer pour me proposer de nouvelles expériences .

    Les complices on les compte sur les doigts d’une main,  dont la moindre caresse vous fait le plus d’effet, parce qu’avec un complice, on peut tout dire, tout tenter, tout oser, tout entendre, tout accepter.   Ils deviennent bien plus que des amants, ils sont des confidents. On les aime et/ou on concrétise nos fantasmes avec nos complices.

    Jusqu’à présent j’ai commencé par faire l’amour à ceux qui sont devenus mes complices. Aujourd’hui, je me retrouve dans une situation inédite où la complicité est là,  avant même que les lèvres ne se touchent. Alors, comment se passera le rapprochement des corps, ce moment désormais tant attendu. Que se passera t-il lorsque la réalité viendra supplanter notre imagination? J’ai confiance, confiance en toi qui connait déjà jusqu’à mon nom, j’ai confiance en moi, parce que je sais qui je suis et comment je fonctionne. Parce qu’après tout ce chemin, nous ne pouvons être que dans la bonne direction, même si nous ignorons encore la destination. Je sais que nous sommes dans le bon état d’esprit, parce qu’oser se confier l’un à l’autre et prendre le temps qu’il faut, ne pourra pas nous décevoir mais au contraire accroitre, notre désir, notre envie, notre plaisir et nos émotions.