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Coup de cœur

Un profil bien écrit, des photos sublimes, de premiers échanges prometteurs, indéniablement un petit coup de cœur pour cet homme qui en plus n’est pas très loin. Je suis ravie de la perspective de cette nouvelle rencontre. Il faut attendre 2 semaines. Pour une fois je lui en dit un peu plus sur moi, et je lui propose de venir dans ma garçonnière. Il dispose de 2h et je suis officiellement en télétravail, il me précise que c’est juste pour faire connaissance « On se fera quelque chose de plus sérieux next time, enfin si next Time il y a »
Je suis charmée dès que je le vois. Nous sommes dans mon quartier, mais c’est très tranquille, je lui propose d’aller s’asseoir dans l’herbe d’un parc à proximité. Nos échanges ne font que me donner envie de plus le connaître. J’aime aussi la vision qu’il me donne sur mes projets, il a la chance de pouvoir vivre de sa passion. Ses conseils sont enrichissants.
Nous allons ensuite dans ma garçonnière, je lui montre l’étagère avec mes nouvelles chaussures. Nous échangeons un baiser tout en continuant nos discussions. Il me redit qu’il n’est pas à l’aise dans cette petite chambre avec toilettes sur le palier pour aller plus loin. Qu’importe, la rencontre est belle et nous passons tout de même quelques minutes à nous enlacer et nous embrasser.
Il me dit que c’est pour lui une belle rencontre, je lui dis que j’aimerai bien le revoir, si possible pas dans 6 mois. « C’est une pique? », non plutôt l’expression d’une envie.
Je lui envoie un petit mot pour lui dire que j’ai peut-être un peu trop parlé, que j’aurai plaisir à l’écouter davantage une prochaine fois. Je navigue entre plaisir de cette belle rencontre et frustration de devoir patienter pour le revoir. Ce n’est pas tous les jours que l’on a un petit coup de cœur. Jusqu’au soir aucune réponse à mon message, c’est un homme très occupé.
Puis le lendemain, le couperet tombe: « Aussi jolie et solaire que tu es, je n’ai pas le petit truc qui me fait me dire que l’on peut continuer. Je m’excuse du fond du cœur. Je sais que tu le prendras bien car tu as les mêmes valeurs que moi 😊 »
Je ne peux pas lui en vouloir de me dire ce qu’il ressent. La vérité, c’est le plus important. Je suis déçue, mais je me dis que c’est peut être un mal pour un bien, que j’aurai pu m’attacher à lui et que ça aurait pu être compliqué, frustrant. Et puis il m’a écrit de jolies choses et répondu avec classe.
Et vient alors le lot de questions sur soi en pareille circonstance: Est-ce que j’en ai trop dit? je n’aurai peut-être pas dû me dévoiler autant, l’inviter dans ma garçonnière. Est-ce que c’est physiquement que je ne lui plait pas? Pourquoi m’a-t-il embrassée? Aurais-je dû davantage être dans un rapport de séduction? Est-ce que ça aurait changé quelque chose?
Dans la vie, il y a des choses que l’on ne maitrise pas, le fait d’avoir un coup de cœur, et le fait qu’il ne soit pas réciproque, ça fait partie du jeu, des risques du libertinage. En toute circonstance, je pense que c’est important de rester soi, d’être authentique, ça plait ou ça plait pas. C’est aussi ce qui fait apprécier davantage encore, ces moments finalement rares où la magie opère… et je vous rassure, j’ai aussi des choses à vous écrire sur cela… ;)

Un commentaire

  • Amant des Sens

    Lorsque la réciprocité n’est pas au rendez-vous, vient le temps de la remise en question.
    On cherche l’explication qui nous rassurera. Elle est vaine, à part si on a été extrêmement maladroit bien sûr.
    On essaie d’interpréter l’autre : un geste ou pas, une parole, un mot, voire un baiser ? Quand ce n’est pas plus ! Alors pourquoi alors que tout semblait au vert ? Enfin… pour nous surtout, non ?
    Qu’en tirer comme conclusion ? Le vieil adage : on ne peut pas plaire à tout le monde. C’est peut-être bête, mais la clef est sûrement là. Imagine-t-on une seule fois qu’en claquant des doigts, d’un clignement d’oeil, le premier inconnu croisé dans la rue qui nous plairait pourrait nous tomber dans les bras ?
    Mais face à la non réciprocité, il vaut mieux ne pas aller plus loin. Ne pas résister serait pire. Car si on peut s’interroger pourquoi cela n’a pas matché, on comprendra encore moins que la relation ait basculé sur un chemin qui s’avère être un cul de sac. Surtout quand l’autre connaissait l’issue de la route. A la peur de blesser, de ne pas être compris, le pire est de tomber dans le mensonge, le faisant croire.
    On doit alors en tirer la fierté d’être resté fidèle à ses convictions, ses goûts, ses valeurs.
    Le pire étant, après avoir joué un rôle, non pas pour en arriver à ses fins mais par faiblesse, de s’asseoir au pied du lit et de devoir maintenant trouver la même énergie pour faire tomber le rideau définitivement sur cette pièce qui n’aurait jamais du être. Alors, oui, le ticket a du mal à passer, mais il vaut mieux pouvoir se regarder dans le miroir. Et puis, qui sait, l’histoire ne devait pas être une aventure, mais elle peut ouvrir d’autres perspectives.

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