Maman
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Ma destinée
Juin 2023, j’ai été invitée à passer un après midi sur une péniche pour rencontrer des personnes avec qui je collaborais sur un projet sur Internet. Je tombe sur un hypnothérapeute, qui raconte à la dizaine de personnes présente comment il procédait pour endormir des patients pendant une opération, il a arrêté car il a senti que lors de sa dernière intervention, cela aurait pu mal se terminer.
Tout le monde avait déjà passé la soirée de la veille ou toute la matinée ensemble et se connait un peu, en tant que dernière arrivée il me demande de me présenter, et je commence par des banalités, je suis mariée j’ai 2 enfants et par dire que je suis heureuse et épanouie. À l’intonation de ma voix il sent les choses et mets le doigt sur les sujets sensibles, il me fait parler de mon parcours du combattant pour avoir mon premier enfant. En quelques phrases, je me livre sur des sujets intimes.
Puis il me demande : « Quelle est la plus grande folie que tu as faite dans ta vie? »
Intérieurement je repense à ce Gang Bang, mais je réfléchis et trouve vite une réponse : « À 18 ans, j’ai quitté ma famille et mes amis pour aller vivre 10 mois dans une famille d’accueil en Californie! »
« Et il s’est passé quoi ?
– J’ai perdu mon papa et j’ai dû être rapatriée en France fin avril.”
Et maintenant, tu as peur de perdre quelqu’un si tu pars loin? »
Non, j’ai fait tout de même quelques voyages, peut être moins loin, mais c’est logique avec les enfants. Mais il a raison, je n’aimerais pas qu’il arrive quelque chose à mon mari. Ma mère souffre de solitude et n’a jamais voulu refaire sa vie. Aucun homme ne l’a touché depuis toutes ces années.
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11 Avril 2025: Enfin, il est temps pour ce voyage au Japon dont nous parlons depuis quelques années. Au moment de prendre la valise direction l’aéroport je vois des appels en absence d' »Infirmière Maman ». Je rappelle. Ma maman n’est pas en forme, rien de grave, mais par précaution elle a appelé une ambulance car elle est faible après une déshydratation et a besoin d’être prise en charge à l’hôpital.
Je rappelle ma maman alors que je suis dans la rue et traîne ma valise vers le RER direction Charles de Gaulle. « Ça tombe mal, je pourrais pas venir te voir à l’hôpital, mais ils vont bien prendre soin de toi! » Il y a un an elle avait fait un séjour pour se requinquer et le suivi infirmier à domicile avait été mis en place. « Bisous maman je t’appellerai »
Dans la salle d’embarquement, un médecin m’appelle et me dit: « J’ai une dame en face de moi elle ne sait pas pourquoi elle est là ! »
« Ah oui c’est ma maman, elle a Alzheimer et du diabète!
– En tout cas c’est rassurant! poursuit-il
-Très bien s’il faut qu’elle sorte appellez son amie en deuxième sur la liste car je pars au Japon, ou appelez un Taxi. »
Tokyo – 15h plus tard. 17h30 heure locale Atterrissage – J’enlève le mode avion, en moins d’une minute un numéro masqué m’appelle. C’est l’hôpital, un médecin m’informe que ma maman va devoir être transférée dans un autre hôpital et rester quelques jours pour aller mieux. Il me pose des questions, ça dure un moment.
Je suis encore dans l’avion qui s’est vidé, je dois avancer pour rejoindre mon mari et mes enfants loin devant. Je suis seule dans la passerelle de débarquement lorsque je pose la question : « Je comprends pas Docteur, quand je suis partie on m’a dit que c’était rassurant! Mais là, avec toutes les questions que vous me posez… je dois m’inquiéter Docteur ? »
« C’est sérieux ce qu’elle a votre maman…! »
Minuit- il me rappelle pour m’informer qu’ils l’ont gardé que ça ne va pas mieux, au contraire. Il ne comprends pas ce qu’elle a. « Vous pouvez lui dire que je suis bien arrivée au Japon »
-Oui je vais lui dire mais vous savez, elle n’est plus très alerte. Est ce que vous savez si elle était contre la réanimation ? »
Je m’effondre et comprends que c’est très grave.
A trois heures du matin un autre médecin m’informe qu’il vient de l’intuber et de la mettre dans le coma. C’est une méningite, c’est mortel et comme elle a Alzheimer si ça s’aggrave on ne réanimera pas.
Je passe ma première journée au Japon à pleurer encore et encore, j’avance tant bien que mal pour mon mari et mes enfants.
Le soir mon oncle et ma tante qui reviennent de l’hôpital m’apprennent que le cerveau est atteint, c’est irrémédiable. Le lendemain c’est moi qui appelera le médecin pour lui demander de la laisser partir rejoindre le seul homme qu’elle a toujours aimé.
24 ans plus tard j’ai dû de nouveau être rapatriée. Encore une fois j’étais loin, encore une fois c’était brutal. Encore une fois la vie m’épargne les images de l’hôpital du coma et de l’intubation. Mais cette fois je ne suis pas seule, j’ai mon mari et mes enfants avec moi.
Maman a rejoint papa, elle n’a pas souffert et ne s’est pas rendu compte que c’était la fin. La vie m’épargne la lente agonie d’Alzheimer. Comme pour papa, la dernière fois que je l’ai vue, c’est moi qui l’ai serrée dans mes bras parce que je partais.
C’était ma destinée de perdre mon papa un 27 avril et de déposer l’urne de ma maman près de lui un 28 avril vingt quatre ans plus tard.
C’était ma destinée d’être loin, comme pour me protéger de cette brutalité, comme pour me laisser un sas avant un retour à la réalité.
Pour autant, je continuerai de prendre l’avion, je continuerai de voyager et d’aller où je veux. Je continuerai de baiser avec qui je veux. Parce que baiser me donne cette sensation intense de me sentir vivante et de profiter de la vie.
Et si maman tu me vois quelque part de là haut tu as dû être choquée de me voir dans les bras d’autres hommes alors que toi tu n’en as connu qu’un, je sais qu’à tes yeux je suis une « Marie couche toi là! » comme tu disais, mais c’est ma façon d’aimer et ma façon de vivre et grâce à celà je suis une femme épanouie. Embrasse papa pour moi ! Je vous aime!
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10 ans, impressionnant!
Ce mois ci, le 18 novembre, ce blog a eu 10 ans! Voilà une décennie que le personnage de Lilou fait partie de ma vie, qu’il m’a permis de rencontrer de belles personnes, de vivre des expériences que je n’aurai jamais pu imaginer. Grâce à ce blog j’ai pu partager mes photos, mes mots crus, et mes états d’âmes. Je me suis enrichie de tous ces échanges avec mes amants, amantes, lecteurs, blogueurs, photographes, followers, journalistes, adultérins, polyamoureux, libertins… J’ai vécu certaines folies, insoupçonnables aux yeux des gens qui me côtoient au quotidien. En dix ans, j’ai appris à m’accepter telle que je suis, à assumer mon corps et ses imperfections, j’ai pris confiance en moi, et ça se ressent dans d’autres aspects de ma personnalité au quotidien. Je ne remercierai jamais assez mon mari et son ouverture d’esprit. Il m’a permis d’être libertine, d’être moi même, d’être une femme heureuse et épanouie.
Ce mois ci, le 18 novembre, cela fait 4 ans que je suis tombée enceinte, et que ma vie de femme a pris une autre tournure. Longtemps, j’ai pensé que quand je serai maman, ce serait le moment de tout arrêter, et puis en fait, non, je suis restée celle que je suis. Devenir maman est l’accomplissement d’un projet de vie, la concrétisation d’un amour, la possibilité de vivre et de partager une expérience riche en émotion, de donner et de recevoir beaucoup d’amour, même si cela nous épuise, souvent.
Depuis plusieurs mois, ma vie de maman a pris le dessus. Non pas par contrainte, ou manque de temps – quoiqu’il m’est difficile d’avoir du temps pour moi, et par conséquent du temps pour les autres ou pour ce blog – mais surtout par plaisir et envie. J’ai conscience que les prochaines années vont passer très vite, plus vite que ces dix années de blog, mes enfants vont grandir à une vitesse folle, alors je ne veux pas avoir de regret, et je veux en profiter au maximum (et puis je suis un peu gaga de mes « bébés »!). Je me rends aussi compte, que c’est mon mari qui me connait le mieux et qui est le plus capable de me donner du plaisir, parfaitement comme j’aime, et à domicile en plus, alors pourquoi aller chercher ailleurs? C’est très agréable de se rendre compte qu’on est capable d’avoir toujours de nouvelles pistes à explorer tous les deux! A ce titre, je reste impressionnée par Sophie et Guillaume, qui ont leur blog depuis bien plus longtemps que moi, ils n’ont pas eu besoin d’un ailleurs, ils se suffisent à eux même, se renouvelant au sein de leur couple et parviennent à vivre leurs envies et leurs fantasmes ensemble depuis de nombreuses années.
Lilou, fait partie de moi à jamais, même si en ce moment ma vie libertine est un peu entre parenthèse, mais il y a un temps pour tout, et je reste fidèle à moi même: je suis mes envies et je profite!
Merci à vous de me lire et de me suivre depuis toutes ces années, je ne sais pas si ce blog existera toujours dans dix ans, qui vivra verra comme on dit, mais en attendant, quelle belle aventure!
NB: initialement je souhaitais écrire et publier cet article pour le 18 novembre, mais j’ai pas pu faire mieux… il y a aussi toujours ces sextoys offerts par @ruedesplaisirs dont j’aimerai vous parler plus en détail, ce sera l’objet de prochains articles…
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Belle nouvelle année
2016 a été pour moi une très belle année avec l’arrivée de mon deuxième enfant. Me voilà une femme comblée et épanouie. Je l’étais déjà, mais cette fois j’ai la sensation d’avoir atteint mon objectif. Voilà, ma famille au complet, il ne me reste plus qu’à savourer mon rôle de maman ces, au moins, vingt prochaines années!
Forcément, moins de temps à consacrer à ce blog, car ma vie de couple et de famille m’a apporté tout ce dont j’avais besoin. Oui, je suis toujours libertine, et mon homme aime lorsque je lui dis que j’ai pu voir un amant, mais ce que je vis avec eux, j’ai plus envie de le garder pour moi que de le partager ici. Peut être parce que ce qui est le plus précieux ne se raconte pas.
J’aurai probablement un jour de nouveau envie d’écrire, mais j’ai encore quelques projets à mener à bien, notamment concernant ma vie professionnelle. Si j’arrive à atteindre mes objectifs aussi sur ce plan là au cours de l’année 2017, je pourrai peut être un jour, je l’espère avoir plus de temps pour l’écriture. En tout cas, il me reste des choses à écrire c’est certain, et peut être comme pour ma nouvelle, sur des formats plus long qu’un simple billet de blog. Ce blog fêtera ses 10 ans en 2017 et grâce à lui j’ai vécu probablement mes plus belles histoires. C’est l’une de mes plus belles aventure, celle qui m’a permis d’avoir confiance en moi et qui a des répercussions sur bien d’autres aspects de ma personnalité et de ma vie. Je vous remercie de continuer de me suivre depuis toutes ces années, que 2017 vous fasse vivre de beaux moments.
Personnellement, je ne veux qu’une chose: profiter en toute simplicité de ces petits êtres merveilleux que j’ai eu la chance de mettre au monde et de leur papa, et si de temps en temps, il y a un peu de piment dans tout ça, pourquoi pas…
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Maman bis
C’est impressionnant comment c’est pareil et différent. On passe d’un poids plume, à un grand bébé en quelques secondes. On essaie de garder du temps et des câlins pour le plus grand. On partage son temps, mais on ne divise pas son amour, bien au contraire, on redouble de « Je t’aime »: mon aîné est tellement un chouette grand frère!
Tout va plus vite aussi, on ne découvre plus, on sait déjà ce que c’est qu’être parents. On fait fit des commentaires et recommandations de notre entourage, on fait comme on le sent, même si ça veut parfois dire finir à quatre dans un lit et avoir moins de place pour nous. On profite tout simplement, parce qu’on sait que ces instants ne dureront pas, qu’en grandissant, ils ne voudront peut être plus faire autant de câlins à leurs parents. On vit d’amour tout simplement. Pas beaucoup de place pour le libertinage pour l’instant…
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Un cœur au complet?
Le tout premier qui m’a dit « Je t’aime », c’était timide et mignon, Guillaume était un joli garçon que je n’ai jamais embrassé ni revu.
Le deuxième qui m’a dit « Je t’aime » c’était au milieu d’une chaste nuit, cela faisait à peine une semaine que nous nous étions embrassé pour la première fois, son « Je crois que je t’aime déjà » m’a un peu surprise. Il est devenu dix ans plus tard mon mari.
Le troisième qui m’a dit « Je t’aime », c’était au bout de cinq mois, le jour où j’ai enfin eu le privilège de sentir sa si jolie queue en moi. Mon bel amant a su se laisser désirer et en trois mots me bouleverser.
Le quatrième qui m’a dit « Je t’aime », c’était il y a moins d’un mois, d’abord en langage codé, puis enfin, les yeux dans les yeux, sous des draps, juste quelques heures à peine après notre premier regard.
Le dernier qui m’a dit « Je t’aime », c’était il y a moins d’une semaine, cela faisait quelques minutes que je l’avais sur le bout de la langue, il me l’a dit pour la première fois avec mon prénom. C’était juste avant de se dire au revoir, dans un parking.
Et il y a ce petit bonhomme, pas encore assez grand pour pouvoir le dire, mais qui déjà avec ses sourires à quelques petites dents, me fait chavirer. Assurément le plus important de tous, celui qui a besoin de moi. Il y a plus d’hommes désormais dans ma vie que je ne l’aurai imaginé. Tellement de « Je t’aime » que ça en devient indécent, mais peu importe, je profite, et j’aime. Mon cœur n’aime pas qu’un homme, mais il aime chacun d’eux sincèrement, et différemment pour ce qu’ils m’apportent. Aucun ne vient prendre la place des autres, car mon cœur en plus de battre parfois intensément, a cette capacité de s’agrandir tout simplement. J’aime l’amour au pluriel.
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Belle année 2015
C’est toujours avec un cliché de l’année qui vient de s’écouler que j’aime faire mes vœux pour l’année à venir! 2014 a été pour moi fertile, je vous souhaite le meilleur pour 2015. J’espère bientôt avoir des petites nouveautés à vous proposer!
Stay tuned! -
J’adore…
– ses petits pieds, ses petites mains, son petit nez, sa bouche fine et ses grands yeux bleus
– quand il joue, dort, tête, rit et même quand il pleure.
– quand il met ses doigts, mes doigts, Sophie la girafe ou sa tétine dans la bouche
– quand son papa prend une petite voix et refait le monde ou lui raconte des blagues
– quand il gazouille, fait des « A » des « Euuu… » des « Ma » ou « Meuuu » même à 4 heures du matin
– quand les gens dans la rue s’émerveillent devant mon petit lors de nos balades en poussette
J’aime même les réveils nocturnes, changer les couches, les draps et tout nettoyer après un renvoi ou une fuite.
Et même si cela signifie dormir moins longtemps et avoir moins de moments avec mes amants, j’adore tout simplement être maman.On dit souvent que le jour de la naissance d’un enfant est le plus beau jour de sa vie, moi c’est chacun de ses sourires qui me donne l’impression de vivre chaque fois le plus beau jour de ma vie! Alors, j’en profite, parce que je sais Ô combien ça passe vite!
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Maman ET Libertine
Depuis deux semaines j’ai le sentiment de retrouver mes envies coquines. J’ai réalisé qu’il m’était possible de troquer mes soutiens gorges d’allaitement contre mes petits ensembles sexy sans risquer de mettre du lait partout. J’ai ce désir de profiter de ma nouvelle silhouette en portant des tenues moulantes. J’aime être féminine et j’ai ressorti du placard mes plus jolies lingeries.
Il y a quelques jours, bébé a interrompu ma séance d’essayage, et j’ai eu envie d’immortaliser ce moment où je me voyais à la fois maman et femme sexy.
Voilà le résultat quand bébé pleure alors que maman est en train de faire un essayage de lingerie! pic.twitter.com/yUm2wiEJJj
— Lilou (@Lilou_libertine) 21 Octobre 2014
Il semble que ce tweet a suscité quelques réactions pas que positives. Je comprends que l’on puisse être choqué de voir apparaître ainsi un bébé sur une image sexy. J’ai réfléchi avant de publier une photo avec mon bébé. Je l’ai fait car elle préserve l’anonymat de mon enfant et dévoile tout simplement ce que je suis.
Au début de ma vie libertine, j’ai été en contact avec des femmes qui avaient des enfants, et il m’était difficile d’imaginer qu’on puisse être maman et libertine. J’avais du mal à concevoir ce mélange des genres. Je me disais que lorsque j’aurai envie d’avoir un enfant, et que j’arrêterai la pilule, j’arrêterai d’avoir des amants. En réalité, lorsque le moment est venu, je me suis rendue compte que mes envies libertines étaient toujours là, alors j’ai continué à voir l’homme que je voyais à l’époque, en l’informant de mon désir d’enfant. Pendant 5 ans, j’ai ainsi rencontré plusieurs hommes, en étant transparente sur mon projet de vie.
La grossesse, l’arrivée de bébé, même si, comme j’en ai parlé ici cela a eu des conséquences sur ma vie intime, cela n’a pas changé ce que je suis au fond de moi: une femme coquine qui aime assumer et vivre ses envies dans le respect de chacun. Est-ce que parce que je suis aujourd’hui mère, je devrais renoncer à une partie de moi même et ne plus être libertine? Mon homme en tout cas serait déçu, si je n’étais plus celle que je suis.
Finalement, cette photo est peut être la meilleure des réponses, je suis une femme sexy qui interrompt ce qu’elle est en train de faire pour donner le sein à son enfant. Mon bébé est ma priorité, mais il se trouve qu’être maman ET libertine, fait de moi une femme épanouie.
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Tout doucement
Avoir un enfant, ce n’est pas sans conséquence sur sa vie de couple et sa sexualité, même quand on est libertine; comme en témoigne également Tania sur son blog.
Pendant les mois de la grossesse, j’avais le plus souvent avec mon homme une relation intime une fois par semaine, le samedi ou le dimanche matin, la plupart du temps dans la position des petites cuillères, sans vraiment nous attarder sur les préliminaires à mon égard, les petites fellations pour mon homme étant heureusement moins rares. Jamais mon mari n’a entrepris les câlins, afin probablement de s’assurer que l’envie était partagée. Je crois que pendant ces instants, il était heureux de « baiser » sa femme, mais je suppose qu’il essayait au fond de lui d’occulter la présence dans mon ventre arrondi de notre enfant.
Pour moi, j’avoue qu’il a été particulier et assez fort de sentir en même temps mon homme et mon bébé bouger en moi! N’être qu’un et trois à la fois! Mais aussi magique soit cet instant de communion, il était toutefois difficile de s’abandonner au plaisir en présence de ce petit être, c’est pourquoi, j’ai un peu mis mon plaisir entre parenthèse pendant cette période. Les seuls petits orgasmes que je me suis accordés étaient devant des vidéos coquines visionnées en solitaire sur Internet, ressentant à chaque fois un afflux sanguin dans mon ventre, me rappelant qu’à proximité de mon plaisir, il y avait un petit colocataire. Je suppose qu’ on a probablement chacun envie de respecter l’autre, de ne pas déranger.
Ensuite, lorsque bébé est là, il faut dans un premier temps se remettre de l’accouchement, le corps se vide, se contracte de douleur, saigne. Il s’adapte aussi pour donner le meilleur et nourrir notre petite merveille. Mes tétons qui il n’y a pas si longtemps aimaient tant être titillés pour accompagner mes orgasmes, sont désormais autrement titillés par mon petit homme affamé. Le lait coule et c’est comme si , pendant le temps de l’allaitement au moins, cette partie de mon corps est exclusivement réservé à mon bébé.
Puis petit à petit, je me sens mieux, même si je suis fatiguée par les changes et les tétées nocturnes. Le retour à la sexualité se fait généralement deux mois après l’accouchement avait prévenu la sage femme, pendant les cours de préparation, parce qu’on est souvent focalisé par notre nouveau rôle de parents et fatigué par les courtes nuits que nous impose notre nouveau né.La vie change assurément, la fatigue est bien là, mais l’envie de reprendre possession de mon corps se fait sentir. C’est un réel plaisir de tout doucement caresser de nouveau mon intimité sous la couette lors d’une sieste en début d’après midi, deux semaines et demi après le jour J.
Souvent couchés à des heures décalées, ou complètement épuisés, vient un soir, au bout de trois semaines, où, presque surpris, mon mari et moi pouvons enfin nous retrouver dans les bras l’un de l’autre. C’est alors un des moments les plus beaux: de la douceur, des caresses, nos langues qui se retrouvent; alors que ça fait bien longtemps que les baisers langoureux avaient un peu délaissés nos ébats. L’impression de revivre une première fois. Lentement, mon homme découvre la métamorphose de mon corps, réalise et constate en me touchant que j’ai minci. « Je t’aime comme ça, autant que je t’aimais avant, j’aime ma petite salope, autant que la maman ». C’est si bon de se sentir ainsi aimée quelque soit ma corpulence, telle que je suis. C’est bon de retrouver mon corps, mais c’est encore meilleur de retrouver mon mari, de l’aimer encore plus en tant que père, et d’enfin pouvoir tout doucement le sentir de nouveau en moi.
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Protégé : Retrouver mon corps