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Tout doucement

Avoir un enfant, ce n’est pas sans conséquence sur sa vie de couple et sa sexualité, même quand on est libertine; comme en témoigne également Tania sur son blog.

Pendant les mois de la grossesse, j’avais le plus souvent avec mon homme une relation intime  une fois par semaine, le samedi ou le dimanche matin, la plupart du temps dans la position des petites cuillères,  sans vraiment nous attarder sur les préliminaires à mon égard, les petites fellations pour mon homme étant heureusement moins rares. Jamais mon mari n’a entrepris les câlins, afin probablement de s’assurer que l’envie était partagée. Je crois que pendant ces instants, il était heureux de « baiser » sa femme, mais je suppose qu’il essayait au fond de lui d’occulter la présence dans mon ventre arrondi de notre enfant.

Pour moi, j’avoue qu’il a été particulier et assez fort de sentir en même temps mon homme et mon bébé bouger en moi! N’être qu’un et trois à la fois! Mais aussi magique soit cet instant de communion, il était toutefois difficile de s’abandonner au plaisir en présence de ce petit être, c’est pourquoi, j’ai un peu mis mon plaisir entre parenthèse pendant cette période.  Les seuls petits orgasmes que je me suis accordés étaient devant des vidéos coquines visionnées en solitaire sur Internet, ressentant à chaque fois un afflux sanguin dans mon ventre, me rappelant qu’à proximité de mon plaisir, il y avait un petit colocataire. Je suppose qu’ on a probablement chacun envie de respecter l’autre, de ne pas déranger.

Ensuite, lorsque bébé est là, il faut dans un premier temps se remettre de l’accouchement, le corps se vide, se contracte de douleur, saigne. Il s’adapte aussi pour donner le meilleur et nourrir notre petite merveille. Mes tétons qui il n’y a pas si longtemps aimaient tant être titillés pour accompagner mes orgasmes, sont désormais autrement  titillés par mon petit homme affamé. Le lait coule et c’est comme si , pendant le temps de l’allaitement au moins, cette partie de mon corps est exclusivement réservé à mon bébé.

20140819_132452Puis petit à petit, je me sens mieux, même si je suis fatiguée par les changes et les tétées nocturnes. Le retour à la sexualité se fait généralement deux mois après l’accouchement avait prévenu la sage femme, pendant les cours de préparation, parce qu’on est souvent focalisé par notre nouveau rôle de parents et fatigué par les courtes nuits que nous impose notre nouveau né.

La vie change assurément, la fatigue est bien là, mais l’envie de reprendre possession de mon corps se fait sentir. C’est un réel plaisir de tout doucement caresser de nouveau mon intimité sous la couette lors d’une sieste en début d’après midi, deux semaines et demi après le jour J.

Souvent couchés à des heures décalées, ou complètement épuisés, vient un soir, au bout de trois semaines, où, presque surpris, mon mari et moi pouvons enfin nous retrouver dans les bras l’un de l’autre. C’est alors un des moments les plus beaux: de la douceur, des caresses, nos langues qui se retrouvent;  alors que ça fait bien longtemps que les baisers langoureux avaient un peu délaissés nos ébats. L’impression de revivre une première fois. Lentement, mon homme découvre la métamorphose de mon corps, réalise et constate en me touchant que j’ai minci. « Je t’aime comme ça, autant que je t’aimais avant, j’aime ma petite salope, autant que la maman ». C’est si bon de se sentir ainsi aimée quelque soit ma corpulence, telle que je suis. C’est bon de retrouver mon corps, mais c’est encore meilleur de retrouver mon mari, de l’aimer encore plus en tant que père, et d’enfin pouvoir tout doucement le sentir de nouveau en moi.

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