Mes amants,  Sur le vif

L’insaisissable

L’homme est imprévisible il ne prend pas rendez-vous, préviens au dernier moment, souvent tard, débordé de travail, fatigué… Je ne sais de lui que les petites bribes qu’il me dévoile, rencontre après rencontre. Il était vexé depuis quelques semaines, il aurait voulu que je me lève de mon lit pour lui procurer mes caresses qu’il apprécie tant. J’étais épuisée et sa proposition ce jour là loin d’être indécente, n’avait rien de motivant à mes yeux.

J’ai vu qu’il m’avait bloqué, plus de photo de profil et plus d’accusé de réception à mon dernier message. Cette attitude est cohérente avec certains de ses propos, l’homme peut être impulsif, catégorique et tout arrêter brutalement selon son humeur.

Aussi lorsque l’homme réapparaît d’un coup, plutôt que de l’envoyer balader, je lui fais comprendre qu’au fond je suis comme lui, j’écoute mes envies et je ne peux pas toujours être à sa disposition quand lui il a envie. Je crois qu’il a compris.

C’est un homme de pouvoir, poste de directeur, il en a dans la tête, il sait ce qu’il veut, ce qu’il ne veut pas, il sait exactement ce qu’il faut faire pour mener à bien les projets qu’on lui confie.

Belle situation, belle voiture, belle gueule, belle chemise, belle queue… Il a tout pour lui. C’est étrange comment cet homme que je trouve charismatique, de nature dominante, devient d’un coup si faible entre mes mains.

Je crois que c’est ça que j’aime finalement chez lui : qu’il me montre ses faiblesses, qu’il s’en remette à mes mains, qu’il soit accroc à la douceur et la sensualité de mes gestes. Il aime ces moments à l’arrière de la voiture où il peut s’abandonner, lâcher prise…

Il m’a demandé de le sucer, je lui ai fait comprendre qu’on ne réclame pas avec moi, c’est moi qui décide ce que j’offre ou pas.

Après avoir succombé à mes douceurs il a demandé : « Je peux te poser une question indiscrète: tu as vu combien de mecs aujourd’hui ? ». Je crois qu’il était surpris d’être le seul.

En me ramenant à la maison il s’est garé sur le côté, il avait envie de me parler. De ses expériences libertines, des enjeux de sa réunion de demain. Ça fait des mois qu’il est épuisé, qu’il est surmené, qu’il a du mal à bander… « C’est un miracle ce que tu as fait ce soir… »

Et dire qu’il ne m’a suffit que de saisir sa queue…

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