Mes amants

  • Libertinage,  Mais qui est Lilou?,  Maman,  Mes amants,  Mon Homme,  Sentiments

    Un cœur au complet?

    Le tout premier qui m’a dit « Je t’aime », c’était timide et mignon, Guillaume était un joli garçon que je n’ai jamais embrassé ni revu.

    Le deuxième qui m’a dit « Je t’aime » c’était au milieu d’une chaste nuit, cela faisait à peine une semaine que nous nous étions embrassé pour la première fois, son « Je crois que je t’aime déjà » m’a un peu surprise. Il est devenu dix ans plus tard mon mari.

    Le troisième qui m’a dit « Je t’aime », c’était au bout de cinq mois, le jour où j’ai enfin eu le privilège de sentir sa si jolie queue en moi. Mon bel amant a su se laisser désirer et en trois mots me bouleverser.

    Le quatrième qui m’a dit « Je t’aime », c’était il y a moins d’un mois, d’abord en langage codé, puis enfin, les yeux dans les yeux, sous des draps, juste quelques heures à peine après notre premier regard.

    Le dernier qui m’a dit « Je t’aime », c’était il y a moins d’une semaine, cela faisait quelques minutes que je l’avais sur le bout de la langue, il me l’a dit pour la première fois avec mon prénom. C’était juste avant de se dire au revoir, dans un parking.

    Et il y a ce petit bonhomme, pas encore assez grand pour pouvoir le dire, mais qui déjà avec ses sourires à quelques petites dents, me fait chavirer. Assurément le plus important de tous, celui qui a besoin de moi. Il y a plus d’hommes désormais dans ma vie que je ne l’aurai imaginé. Tellement de « Je t’aime » que ça en devient indécent, mais peu importe, je profite, et j’aime. Mon cœur n’aime pas qu’un homme, mais il aime chacun d’eux sincèrement, et différemment pour ce qu’ils m’apportent. Aucun ne vient prendre la place  des autres, car mon cœur en plus de battre parfois intensément, a cette capacité de s’agrandir tout simplement. J’aime l’amour au pluriel.

  • Mes amants,  Point de vue,  Réflexions,  Sur le vif

    Pour une fois dans l’autre sens…

    La différence entre un amant et un complice se joue à presque rien. ça peut être quelque chose que l’on ressens instantanément, ou au contraire quelque chose qui s’installe avec le temps. Parfois les intentions sont là, on se dit que ce libertin a toutes les qualités requises pour prétendre à cette complicité tant recherchée, mais dans les faits, rien ne se passe de particulier. Il ne suffit pas de le vouloir, il y a tant de choses que l’on ne contrôle pas, mais il faut savoir accepter.

    Accepter ce qui s’impose à nous, accepter l’évidence. Le feeling a toujours été mon guide. Un homme peut très bien me faire jouir, si en parallèle, dans la conversation il y a quelque chose qui ne me séduit pas, alors tôt ou tard, il y a quelque chose qui me lassera. Ces complices sont ces hommes qui se soucient de comment je vais, même si je ne leur parle pas que de ma vie sexuelle.  Ce sont ceux qui m’écrivent même si je n’ai pas répondu à leur dernier message, ce sont ceux qui me plaisent avec des choses simples ou qui sont capables à chaque fois se réinventer pour me proposer de nouvelles expériences .

    Les complices on les compte sur les doigts d’une main,  dont la moindre caresse vous fait le plus d’effet, parce qu’avec un complice, on peut tout dire, tout tenter, tout oser, tout entendre, tout accepter.   Ils deviennent bien plus que des amants, ils sont des confidents. On les aime et/ou on concrétise nos fantasmes avec nos complices.

    Jusqu’à présent j’ai commencé par faire l’amour à ceux qui sont devenus mes complices. Aujourd’hui, je me retrouve dans une situation inédite où la complicité est là,  avant même que les lèvres ne se touchent. Alors, comment se passera le rapprochement des corps, ce moment désormais tant attendu. Que se passera t-il lorsque la réalité viendra supplanter notre imagination? J’ai confiance, confiance en toi qui connait déjà jusqu’à mon nom, j’ai confiance en moi, parce que je sais qui je suis et comment je fonctionne. Parce qu’après tout ce chemin, nous ne pouvons être que dans la bonne direction, même si nous ignorons encore la destination. Je sais que nous sommes dans le bon état d’esprit, parce qu’oser se confier l’un à l’autre et prendre le temps qu’il faut, ne pourra pas nous décevoir mais au contraire accroitre, notre désir, notre envie, notre plaisir et nos émotions.

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    A toi

    Tu ne liras probablement jamais ces mots, ou ignoreras qu’ils te sont adressés. Lorsque j’ai rencontré ton homme, j’ai d’abord cru qu’il était dans une « relation libre ». A l’instant, où, quelques heures après, tandis que nous étions dans l’intimité d’une chambre d’hôtel, j’ai compris que ce n’était pas le cas, j’ai eu un pincement au cœur. Tout simplement, parce que je n’aime pas ces situations, et probablement aussi parce que j’ai tout de suite senti, que ton chéri était différent, qu’il aurait une place particulière dans ma vie.

    Au fil des semaines et des mois qui ont suivis, je suis devenue ce que je ne voulais être, « la maitresse d’un homme marié »,  j’ai accepté de vivre cette belle relation, j’ai accepté de recevoir tout ce qu’il était prêt à m’offrir, j’ai donné, également en retour. L’homme de ta vie, m’a fait vivre de belles émotions, qui avec le temps, sont devenues de beaux sentiments. C’est aujourd’hui, un homme qui est important pour moi, mon meilleur ami, mon confident, quelqu’un à qui je tiens et que je veux voir heureux. Quelqu’un que j’aime, d’une certaine façon, mais que je n’aimerai jamais autant que toi tu l’aimes.

    Assurément, nous sommes amants, et être dans les bras d’une autre personne, est un adultère, une tromperie. Je ne supporte pas l’idée que la relation que je partage avec ton mari puisse mettre en péril votre union. Je mettrais fin sans hésiter à notre intimité pour préserver votre couple, si celui-ci venait à être en péril, car l’essentiel pour moi est votre bonheur, le bien être de votre famille. Si j’aime à ma façon ton homme, c’est aussi parce qu’il est mari et père, qu’il est heureux avec toi et vos enfants, qu’il a trouvé son équilibre avec toi. C’est important pour moi.

    Car, à la différence d’autres hommes que j’ai pu rencontrer, j’ai tout de suite su et compris que ton mari était bien avec toi, qu’il t’aime profondément, et qu’il ne souhaite en aucun cas te perdre. Bien au contraire. Il est torturé de ce qu’il est au fond de lui: un polyamoureux. Il aime l’amour et les femmes, et il ne peut s’empêcher de donner beaucoup aux autres. Ce qu’il peut vivre dans les bras d’une autre, ne remet en aucun cas en cause la place et l’importance que tu as dans sa vie, c’est différent, c’est tout. J’ai accepté de vivre cette relation, car j’ai senti que je lui apportais quelque chose de complémentaire. Nos moments sont une parenthèse qu’il s’accorde dans une vie professionnelle pas toujours facile, je suis une sorte de soupape de sécurité, et parfois aussi une « boite à fantasme ».

    Grâce au libertinage, je me suis rendue compte, qu’il n’est pas évident de vivre toutes ses envies avec la personne que l’on aime, probablement parce qu’on a peur que nos fantasmes affectent la personne à qui l’on tient le plus au monde, alors amant ou maîtresse permettent d’oser toutes les folies.

    Dans un monde idéal, j’aimerai que tout le monde puisse avoir la chance de vivre tel que moi: pouvoir être tel qu’il est, et avoir la liberté de vivre ses envies, avec la bienveillance de son conjoint. Je suis devenue libertine, car j’ai dissocié l’amour, l’intention, les sentiments, de la relation intime, physique et charnelle. On peut avoir du plaisir sans aimer. On peut avoir de l’affection et « aimer » d’une certaine façon une personne, sans pour autant décider de vivre, de se marier ou d’avoir des enfants avec cette personne. Ce qui compte en réalité, dans une relation amoureuse, et qui fait toute la différence,  c’est le projet de vie que l’on fait ensemble.

    Au début de notre histoire mon homme m’a dit: « Qu’importe ce qu’il arrive, ce qui compte, c’est que tu restes avec moi » ou encore au moment où j’ai eu ma première tentation pour un autre :  « ce n’est pas parce que tu es avec moi, que les autres autour n’existent pas » et plus tard, lorsque j’ai franchi le pas du libertinage: « ce n’est pas parce que je t’autorise à aller dans les bras d’un autre que je ne t’aime pas, au contraire, c’est parce que je t’aime profondément que je peux le faire ». Sans ces phrases, je ne suis pas certaine que la situation serait telle qu’elle est.

    A mes yeux, ton mari t’es fidèle, car il n’a jamais remis en cause votre couple, car tu es et restera sa femme, celle qu’il a choisi, la mère de ses enfants, la femme la plus importante à ses yeux. Saches que jamais je n’ai voulu, et ne voudrai prendre ta place, que je t’admire d’une certaine façon, d’être capable de t’adapter aux obligations professionnelles de ton homme. J’espère qu’un jour, il osera partager un peu plus son jardin secret avec toi,  s’il n’ose pas, c’est parce que tu es ce qu’il a de plus précieux avec vos enfants. Ton homme est l’une des plus belles personnes que j’ai pu rencontrer, et malgré cette situation je l’avoue incongrue, c’est assurément quelqu’un de bien.  Je souhaite que votre amour soit préservé et perdure.