• Sexualité,  Sur le vif

    Ne jamais vendre la peau de l’amant avant de l’avoir baisé

    Ma récente expérience sur Wyylde n’ayant pas été parfaite, cela a donné l’envie à mon homme de s’impliquer davantage dans mes rencontres et nous en sommes arrivés à créer une fiche couple avec un abonnement pour trois mois afin d’assouvir les envies de candaulisme ou de rencontre avec un couple.

    Dès que nous nous connectons les sollicitations affluent et nous voilà à réfléchir sur qui nous sommes, ce que nous voulons, à échanger sur ces hommes et ces femmes et ouvrir le champ des possibles. Nous filtrons avec nos critères pour faire ressortir les profils susceptibles de nous plaire. Nous sélectionnons certaines de nos photos pour accompagner notre fiche. Nous avons déjà quelques retours d’hommes seuls surtout qui aimeraient bien « s’occuper de Madame ». Quelques couples aussi à qui nous ouvrons nos albums, certains nous disant que la magie n’a pas opéré. Peut être que nos photos de vacances ne sont pas les plus appropriées pour ce genre de site. L’impression parfois de montagnes russes, entre plaisir et déception, selon les profils. J’ai beau être une libertine expérimentée, on ne peut pas plaire à tout le monde, et s’exposer ainsi sur un site c’est se confronter aux compliments et aux refus.

    Puis il y a C. 38 ans beau brun barbu, il est de la ville d’à côté, les photos sont attrayantes, l’échange fluide, il correspond à ce que je recherche. Il habite à côté de mon bureau et peut prendre 2h pour la pause déjeuner, comme moi. J’en parle à mon homme, lui demande s’il veut être là ou si je peux d’abord organiser une rencontre seule pour valider mon choix. Je sais qu’il veut me voir qu’avec des amants qui me baisent bien. Le midi ça peut être très pratique.

    J’informe donc C. que notre rencontre peut s’organiser:

    -Après à voir quel format tu préfères pour une première rencontre, pause déjeuner ou soirée?
    -Une pause déjeuner peut-être pas mal je pense, cela change ;)
    -Oui ! Si ça ne te dérange pas que je sois en jean basket ? D’ailleurs ce serait envisageable ce midi si jamais… ;)

    Me voilà donc en tenue pas très sexy arrivant sous la pluie avec mon vélo devant chez lui. Nous nous installons sur le canapé pour faire connaissance, l’homme est charmant, et se plaît à découvrir le milieu libertin après une séparation. Nous prenons le temps de nous raconter brièvement qui nous sommes et j’explique comment j’ai franchi le pas du libertinage. Je suis séduite par ce qu’il est et de la perspective de pouvoir le voir facilement. Nous perdons un peu la notion du temps, le portable affiche 13h10 lorsqu’il m’informe que de son côté il s’est libéré de ses obligations professionnelles pour l’après-midi. Je ne peux malheureusement pas en faire autant, mais je me dis que peu importe, il me sera facile de revenir. C. prend l’initiative de m’embrasser, j’apprécie son audace, je me dis que si je lui plaît en jean basket, il devrait apprécier les tenues plus affriolantes, je me laisse aller à quelques baisers, pour autant je sais que le temps est compté et ce qu’il dégage me donne envie de prendre le temps d’en profiter, et pas de le « consommer » comme un fast food. Je ralentie nos ébats en lui disant que je n’aimerai pas le frustrer. Il enlève mon pull, pour découvrir ma jolie lingerie, nous poursuivons nos baisers, j’apprécie, je déboutonne le premier bouton de sa chemise mais je reste sur la retenue, voulant réserver la découverte de son corps pour un prochain round. Il semble comprendre ma volonté, nous rediscutons de nos expériences libertines, il me parle notamment de sa première expérience avec un couple, je lui explique brièvement les grandes lignes des envies candaulistes de mon chéri, lorsque d’un coup il fronce les sourcils, se tient le crâne et me dit: « Ah je suis désolé, mais je me rends compte que j’ai mon mal de crâne qui revient, ça fait 2 jours que je dors mal. Je crois que j’ai besoin de me reposer ».

    Compréhensive, je me lève, récupère mes affaires et le laisse, de toute façon je préfère avoir le temps une autre fois pour mieux le découvrir.
    Mais une fois dehors, je réalise qu’à trop avoir eu peur de la frustration, il ne s’est presque rien passé, et que c’est… frustrant!

    À une autre époque je pense que je n’aurais pas hésité à faire tomber les vêtements et monter la température, à le prendre en bouche peut être… Et c’est probablement ce qu’il aurait voulu ! J’ai l’impression d’être trop restée sur la réserve et je réalise surtout que finalement il m’a mise dehors alors qu’il me restait du temps ! Est-ce ce que sa migraine n’était finalement pas un prétexte ? Je ressors avec l’envie d’aller plus loin avec lui, mais aussi avec des doutes: Aura-t-il envie de me revoir ?

    Son message bref dans l’après midi et son absence de réponse quelques jours plus tard ne me laissent plus de grand espoir. J’ai embrassé la perspective d’avoir trouvé l’amant idéal pour agrémenter quelques pauses déjeuners ! Mais il faut croire que la proximité et la simplicité ne suffisent pas, il m’aura manqué l’audace d’antan.

    Après, s’il n’est même pas capable d’assumer ses choix et de dire clairement qu’il ne partage pas mon envie d’aller plus loin, c’est sans regret, et puis cette aventure aura eu pour bienfaits d’imaginer d’autres perspectives pour mes pauses déjeuners avec des complices de bien meilleure qualité !

  • Sexualité,  Sur le vif

    Proposition indécente ?

    Et si on s’inventait des bulles d’évasion ?
    Des moments d’exception suspendus au milieu de notre routine quotidienne ?
    Des parenthèses où tous les scenarii et les envies seraient possibles ?
    Des espaces de liberté au milieu de nos journées de travail. Des pauses déjeuners coquines regulières pour laisser libre court à nos envies ?
    Entre une et une heure trente où nos corps s’abandonneraient à la folie…
    Pas de chichi, pas de blabla, juste laisser parler nos corps et nos envies…
    Avec des thématiques à chaque rendez-vous : cunni, fellation, bandeau, attachement, sextoy…
    A trois, à deux ou quatre ?
    Explorer le monde des possibles, les recoins de nos désirs, et du plaisir à chaque fois, simple ou pimenté, tout m’ira.
    Envie d’être cette sexdoll qui vous apportera ces souvenirs indécents qui vous donneront le sourire lors de vos longues réunions de l’après midi…
    Dites oui !

  • Actualité,  Réflexions,  Sentiments,  Souvenirs,  Sur le vif

    Ces questions existentielles

    Je n’ai pas encore 40 ans, mais je m’en approche, et je crois que depuis la naissance de mon deuxième enfant, et ce sentiment d’avoir atteint mon objectif de vie, je suis dans cette « crise » de la quarantaine. A mi chemin de ma vie, à mi-chemin de mes réflexions, de mes envies. Faire le bilan de ce que j’ai accompli, ce que j’ai peut être raté aussi, et pouvoir encore me dire que je peux choisir une direction, donner une impulsion, donner un sens, un cap, au reste de ma vie.

    A l’âge de 9 ans, j’ai fait un malaise et perdu connaissance, j’ai pris d’un coup conscience de la mort, j’ai serré fort mes parents dans mes bras, en ayant conscience qu’un jour ils ne seraient plus là. (cela fait désormais plus de la moitié de ma vie que mon papa est ma bonne étoile) J’ai tremblé aussi, seule sous mes draps à avoir peur de mourir, à avoir peur de vieillir, à avoir peur de cette période de ma vie où l’avenir serait moindre que le temps déjà écoulé. De ma vision de petite fille, je me suis souhaitée de mourir jeune, sans souffrance, aux alentours des 35 ans, pour ne pas avoir à me voir vieillir, et avoir cette jeunesse éternelle. J’ai appris à vivre avec ces peurs, à finalement mieux profiter des secondes qui passent. Voilà pourquoi depuis ces 35 ans, et cette maturité acquise je veux encore plus vivre, et je me cherche un nouveau cap, et imagine pourquoi pas la création d’une entreprise. 18 ans déjà que je vis avec mon homme et je me dis parfois, que je me suis laissée porter, que j’ai mis de côté la maison de campagne où j’aimais aller en vacances pendant mon adolescence, j’ai délaissé ce piano, qui sert aujourd’hui de meuble sur lequel on pose les photos et les papiers. J’ai l’impression de ne plus avoir de personnalité, à ne plus choisir le programme télé. Et tout ceci m’épuise, car à trop chercher un ailleurs, ou à voir ce que je ne fais pas, j’en oublie parfois le présent, ce présent si important et précieux à mes yeux.

    Mon présent, ce sont ces petits bonheurs que je me suis construits , ces sourires, ces câlins, les histoires du soir, les massages avant le couché des enfants, les petits bobos, les séries télés regardées auprès de mon homme (même si je ne les choisis pas), les restaurants, les spectacles, une balade en forêt, le soleil sur la peau, la musique, les carrés de chocolats, la douceur d’une caresse, le bruit de l’eau, me plonger dans son regard, rire de ses blagues, le serrer dans mes bras, le pouvoir des mots. Ces soirées d’exception, ces rencontres que j’ai su créer et raconter, ces choses simples, banales qui accumulées les unes aux autres font de moi une femme simple, mais une fille, sœur, épouse, amante, et maman heureuse et épanouie, pas si banale que ça finalement.

    Profiter du présent, de ce cadeau de la vie, c’est la plus belle chose que la vie m’a apprise à l’âge de 9 ans, profiter de tout ce que la vie peut nous offrir qu’importe ce que les autres en pense, qu’importe si pour d’autres ce n’est pas concevable. Ma sexualité, ma liberté, c’est la vie que j’ai choisie, celle qui me permet d’exister et de vivre plusieurs vies en une seule. Vivre et vibrer, intensément dès que possible, ça n’a pas de prix!