Souvenirs

  • Sexualité,  Souvenirs

    Il y a 23 ans, j’ai perdu ma virginité !

    1er août 2000, mes parents sont en vacances en Normandie, moi j’ai un job d’été dans la boîte de ma tante, tout comme mon cousin de Bordeaux qui vient chez moi pour l’occasion ! Je lui laisse ma chambre…

    et je m’installe dans la chambre de mes parents ! Avec mon cousin on découvre la vie d’adulte, on a 18 ans, je viens d’avoir le bac et dans 18 jours je m’apprête à prendre l’avion pour vivre une grande aventure d’un an en Californie ! Quelle adrénaline !

    J’ai vécu mon premier baiser il y a seulement 2 mois, le 1er juin avec un asiatique, mon fantasme depuis mon voyage au Vietnam en 1998.
    Ce premier baiser je l’avais longtemps attendu et je me suis libérée d’un poids le jour où enfin un garçon a bien voulu m’embrasser !

    Mes camarades se moquaient de moi parce que ça se voyait sur mon front que je n’étais jamais sortie avec un garçon! Je passais pour la fille coincée du lycée et manquais de confiance en moi ! J’ai eu plusieurs fois l’occasion pourtant, mais je n’ai jamais osé suivre mes envies!

    C’est sur Caramail (dans le salon asiatique 😏) que je flirtais avec les garçons en quête de celui qui serait le bon pour me sentir bien pour enfin franchir le pas ! Bruno a joué le rôle à la perfection, petite balade à Chatelet, discussion, sourires, il m’a prise par la main…

    Il m’a volé un smack pour me remercier d’un cadeau que je lui avais fait, plus tard devant Beaubourg il m’a plaqué contre lui alors qu’on regardait un spectacle de rue. Ce premier baiser fut naturel spontané, doux, parfait ! On s’est revus le lendemain, il m’a offert des fleurs..

    Bruno aurait pu être le bon pour ma première fois, il lui aurait juste fallu un peu de patience pour l’étape suivante, mais il en a décidé autrement et du jour au lendemain silence radio… Zéro explication, on se remet rapidement d’une déception lorsqu’on est face à un lâche !

    Je me fais une raison, je m’envolerai en Californie vierge, et il n’y a rien de mal à cela ! Jusqu’à ce 1er août 2000, où d’un seul coup, alors que mon cousin regarde la télé et que je suis sur l’ordinateur, une fenêtre noire apparaît en plein milieu de l’écran ! Étrange ! 🤔

    Un petit « coucou » apparaît en blanc. Je prends une grande inspiration et je réponds ! Je comprends vite que mon pirate informatique ne veut pas nuire à mon ordinateur, non, il veut me draguer !!! C’est un truc un peu fou mais ça fonctionne ! Il finira la soirée avec mon numéro !

    En même temps en ayant accès à mon ordinateur il pouvait avoir beaucoup d’informations consulter mes photos et avoir mon téléphone fixe parce qu’à l’époque je n’avais pas de téléphone portable ! Lui, il avait un forfait Millénium de SFR, vous vous souvenez ?

    Pour les plus jeunes, c’était un forfait illimité de 20h à 8h du matin vers les fixes ! Parce qu’à l’époque le téléphone portable ça coûtait une blinde ! Alors le lendemain à 20h, le téléphone sonne, c’est son ami qui m’invente une histoire à dormir debout…

    Il me dit que je suis l’élue, il me parle de matrice, ils ont des projets pour moi, qu’on se rencontrera dans 3 semaines… Matrix venait d’avoir un grand succès au cinéma, mais moi je ne l’avais pas vu, et surtout le 18 août j’avais mon billet pour la Californie !

    Je chamboule donc leurs projets, et William m’appelle enfin, je suis littéralement pendue à sa voix ! Il me dit plein de jolies choses, me flatte, me charme… Mais je dois partir en week-end, nous convenons de nous rappeler le dimanche soir… Un truc de fou !

    J’y pense tout le temps, je réalise que je suis peut être naïve de succomber à ses belles paroles, que je ne suis peut-être pas la première, mais peu importe, il me dit tout ce que l’on ne m’avait jamais dit et que je rêvais d’entendre ! Dimanche soir le téléphone sonne…

    Les barrières tombent, petit à petit je succombe à sa voix… Je délaisse mon cousin et passe la soirée entière accrochée au téléphone dans la chambre de mes parents ! William lui, devine que je suis coquine même si je lui avoue être vierge… Il a un peu du mal à y croire car…

    Cette nuit là dans l’obscurité, je m’abandonne à cette voix qui me subjugue et je glisse doucement ma main dans ma culotte. Je me caresse portée par les mots de cet inconnu. Je glisse l’écouteur près de mon intimité pour qu’il puisse entendre comme je mouille…

    Je ne sais pas grand chose de lui, je sais qu’il est asiatique, qu’il m’a contacté par Caramail et était passé par icq pour m’envoyer une photo de lui, qui était un cheval de Troie. Il m’imprime un poème sur mon imprimante, il m’appelle bébé ! On ne s’est même pas rencontré !

    On se fixe un rendez vous le jeudi suivant, le 10 août, je suis impatiente de parcourir toute l’île de France pour le retrouver ! Après le boulot je vais à Noisy le grand Mont d’Est à l’opposé de chez moi. On doit se retrouver dans le centre commercial ! Je n’ai pas de portable

    Juste son numéro de téléphone écrit sur un bout de papier pour pouvoir l’appeler depuis une cabine téléphonique si besoin. On doit se retrouver à 17h30. Il y a du monde dans le centre commercial. Je suis à l’endroit indiqué mais je ne le trouve pas.

    Et d’un seul coup, un asiatique se dirige vers moi, me regarde et instantanément en se rapprochant l’un de l’autre, on s’embrasse direct ! Une folie !
    Un baiser doux et délicat !
    Et mes premiers mots sont: « J’espère que c’est bien toi ? »
    😂

    C’était bien lui et aussitôt on reprend le RER direction Paris ! A peine sur le quai bondé il se colle à moi et mets ses mains sur mes fesses ! J’avais un jean beige moulant, il aurait certainement préféré une jupe !

    Il m’emmène dans le jardin de l’atlantique au dessus de la gare Montparnasse où je dois reprendre mon train retour, on s’allonge dans l’herbe, et là, alors que des enfants jouent pas loin, il glisse subtilement sa main dans ma culotte. C’est la première fois qu’on me touche !

    Je suis perturbée et trempée. Il prend une petite voix et me demande de lui dire d’arrêter, que c’est pas bien ce qu’il fait… Mais il sait, il sent que j’aime ça, et que je suis incapable de le lui dire.
    Je monte dans mon train et nous convenons de nous revoir 2 jours plus tard

    Samedi 12 août 2000, je prends la direction de la banlieue nord est de Paris, nous nous retrouvons dans un macdo. Je sais ce qui m’attends, je sais ce que je veux, je suis venue vivre ma première fois, avec lui, parce que c’est une évidence, parce que c’est une folie !

    Il s’assure que je vais bien, il est à l’écoute, il me dit que je ne suis pas obligée, que ce qui compte c’est ma volonté ! C’était exactement ce dont j’avais besoin pour me sentir en confiance. Je n’ai pas une seule hésitation ! J’ai trop attendu mon premier baiser…

    Je ne raterai pas ma première fois !
    Quelques minutes plus tard il toque à la porte d’un appartement où un pote à lui était en train de jouer à l’ordinateur, il est gentiment invité à nous laisser les lieux, c’est l’appartement d’un autre pote…

    Enfin plutôt de la famille de son pôte car c’est au moins un 3 ou 4 pièces avec plein de portaits d’une famille asiatique sur les murs. J’avais choisi des dessous blanc et la robe turquoise que je portais aux 50 ans de mon papa. Il m’invite à aller dans la salle de bain.

    En sortant on se regarde, et on se déshabille assez vite ! Je vois son sexe dressé devant moi, et la première chose que j’ai envie de faire c’est d’en prendre possession. Je le regarde avec intensité et je le saisi de mes mains avant de le prendre en bouche…

    Je crois qu’il ne s’attendait pas à une telle prise d’initiative ! Ses gémissements à ce moment précis en disent long sur son plaisir ! L’idée que c’est ma première fois le surexcite et le surprend en même temps… Il a le souffle coupé et des spasmes à chaque coup de langue

    Étrangement à ce moment précis j’ai une pensée pour mon père, je me dis que c’est grâce à ses petites cassettes vidéos que je regardais en cachette le mercredi après-midi que j’ai découvert beaucoup de choses et je sais ce que je veux aujourd’hui !

    Puis vient le moment fatidique de la première pénétration ! Il me regarde dans les yeux, va en douceur, tout se passe naturellement, je n’ai pas mal, je ne saigne pas… En même temps je crois que j’ai dû me depuceler toute seule depuis un moment avec mon gros stylo multicolor!

    Je pourrais encore écrire beaucoup de choses sur ces instants avec lui tellement ce fut de beaux moments. Je crois que jamais personne ne m’a regardé ou parlé comme il l’a fait. L’impression d’être son centre du monde. Il m’a tout donné de lui, dont pas mal de foutre !

    Et comme si cette journée n’avait pas été suffisamment exceptionnelle. Lorsqu’il me ramène dans le dernier train de Montparnasse pour rentrer chez moi, alors que la sonnerie retenti je fais la folie de lui proposer de monter dans le train et rentrer avec moi ! Il n’hésite pas !

    On a baisé toute la nuit encore et encore dans le lit de mes parents ! Il voulait tout me donner, il voulait que je sois sa reine (c’était sa façon de me demander une gâterie)! Je crois que c’est la fois où j’ai le plus fait l’amour de ma vie ! Quel pied !

    C’est pour cela que j’ai toujours aimé vibrer grâce à ma sexualité ! Je grave ces moments d’intimité dans ma memoire parce qu’ils me font me sentir terriblement vivante ! J’aime sentir un corps contre le mien, une queue en moi, j’aime cette magie ! Tant pis pour les courbatures!

    Ceci a été posté sous forme de thread sur Twitter en août 2022.

    https://twitter.com/Lilou_libertine/status/1554907701792149504?t=V4dltpRF3GlIlO1qyTbodw&s=19
  • Mais qui est Lilou?,  Mon Homme,  Point de vue,  Réflexions,  Souvenirs

    Mon père ce héros

    « Et toi ? Tu es féministe ? Quel est ton point de vue par rapport aux travailleuses du sexe ? »

    Je ne serai jamais militante. Je ne me permettrais jamais de chercher à convaincre que telle ou telle situation est la meilleure. Mon mode de vie, mon équilibre, mon ouverture d’esprit, c’est quelque chose qui s’est construit, c’est quelque chose d’exceptionnel qui me rend unique et ne me permet pas de juger ou de dire à qui que ce soit que mon mode de vie ou ma manière de penser est meilleur.

    Moi, je suis aujourd’hui apolitique… Et pourtant petite j’étais dans l’estafette du syndicat, dans les couloirs de la mairie, dans les defilés, les vernissages, les inaugurations, les manifestations, les soirées electorales, à suivre mon père partout.

    Syndicaliste, conseiller municipal puis maire adjoint, sans compter les associations de parents d’élèves ou d’enfants handicapés, il était de tous les combats. Il se levait à 6h du matin et se couchait rarement avant minuit. Je le revois encore à mettre son bleu de travail et mettre de l’encre dans la presse pour tracter. Je me souviens de cette odeur particulière, de ces heures passées à plier les papiers, parfois les agrapher, faire des tas sur la table à repasser de maman. Peu de personne à l’époque avait photocopieur ou machine à tracter dans sa cave ! Sans compter les plis que l’on a déposé dans les boîtes aux lettres…

    Je ne savais jamais vraiment à quelle heure il allait rentrer ou combien de temps il allait rester, entre réunion syndicale, municipale, parentale ou associative. Il était partout. Parfois, je ne le voyais pas beaucoup, mais il répondait toujours présent lorsque j’avais besoin de lui.

    Et puis un jour, mon bac en poche, j’ai décidé de traverser l’atlantique, de partir un an dans une famille d’accueil pour découvrir le monde et vivre une expérience extraordinaire. Il était fier. J’ai quitté tous ceux que j’aimais, je l’ai serré dans les bras et lui ai dit, peut être pour la première fois « Je t’aime » avec des mots.

    Au printemps suivant, il a perdu les élections syndicales, son meilleur ami, puis les élections municipales… Alors qu’il devait remettre son mandat de Président de l’Institut Médico Educatif et qu’il venait de faire le bilan de tous les projets de développement et d’accompagnement des enfants handicapés qu’il avait réalisé pendant toutes ces années, un opposant politique qui attendait son heure depuis longtemps lui a dit: « Vous n’êtes plus rien Monsieur ! »

    Ces mots ont littéralement tué mon père. Le malaise lui aura été fatal et m’obligea à être rapatriée d’urgence pour incinérer mon papa et faire un discours dans un cimetière plein à craquer. Tout le monde était choqué, touché par sa disparition en de telles circonstances. Ma mère ne s’en ai toujours pas remise, même après toutes ces années.

    « Tu peux être fière du papa que tu as eu c’était un homme bien ! Un humaniste ! » m’a t-on dit. Oui je suis fière d’être sa fille et des valeurs qu’il m’a transmises, mais les circonstances de sa mort m’ont éloigné de tout combat et de la politique.

    J’ai épousé un homme avec de belles valeurs également, un homme qu’il aurait probablement apprécié même s’il n’est pas du même bord politique. Le bien et le mal est de chaque côté.

    J’ai couché avec des hommes de gauche ou de droite, de toute façon je ne parle pas politique quand je baise. Mon combat à moi, c’est avec mon corps ou mes mots de donner du plaisir aux gens, de contribuer à ma façon à une autre ouverture d’esprit, où chacun a le droit de composer et construire son bonheur avec les ingrédients qu’il souhaite et de jouir des plaisirs de la vie, car elle n’est pas éternelle et que tout peut basculer du jour au lendemain !

  • Actualité,  Réflexions,  Sentiments,  Souvenirs,  Sur le vif

    Ces questions existentielles

    Je n’ai pas encore 40 ans, mais je m’en approche, et je crois que depuis la naissance de mon deuxième enfant, et ce sentiment d’avoir atteint mon objectif de vie, je suis dans cette « crise » de la quarantaine. A mi chemin de ma vie, à mi-chemin de mes réflexions, de mes envies. Faire le bilan de ce que j’ai accompli, ce que j’ai peut être raté aussi, et pouvoir encore me dire que je peux choisir une direction, donner une impulsion, donner un sens, un cap, au reste de ma vie.

    A l’âge de 9 ans, j’ai fait un malaise et perdu connaissance, j’ai pris d’un coup conscience de la mort, j’ai serré fort mes parents dans mes bras, en ayant conscience qu’un jour ils ne seraient plus là. (cela fait désormais plus de la moitié de ma vie que mon papa est ma bonne étoile) J’ai tremblé aussi, seule sous mes draps à avoir peur de mourir, à avoir peur de vieillir, à avoir peur de cette période de ma vie où l’avenir serait moindre que le temps déjà écoulé. De ma vision de petite fille, je me suis souhaitée de mourir jeune, sans souffrance, aux alentours des 35 ans, pour ne pas avoir à me voir vieillir, et avoir cette jeunesse éternelle. J’ai appris à vivre avec ces peurs, à finalement mieux profiter des secondes qui passent. Voilà pourquoi depuis ces 35 ans, et cette maturité acquise je veux encore plus vivre, et je me cherche un nouveau cap, et imagine pourquoi pas la création d’une entreprise. 18 ans déjà que je vis avec mon homme et je me dis parfois, que je me suis laissée porter, que j’ai mis de côté la maison de campagne où j’aimais aller en vacances pendant mon adolescence, j’ai délaissé ce piano, qui sert aujourd’hui de meuble sur lequel on pose les photos et les papiers. J’ai l’impression de ne plus avoir de personnalité, à ne plus choisir le programme télé. Et tout ceci m’épuise, car à trop chercher un ailleurs, ou à voir ce que je ne fais pas, j’en oublie parfois le présent, ce présent si important et précieux à mes yeux.

    Mon présent, ce sont ces petits bonheurs que je me suis construits , ces sourires, ces câlins, les histoires du soir, les massages avant le couché des enfants, les petits bobos, les séries télés regardées auprès de mon homme (même si je ne les choisis pas), les restaurants, les spectacles, une balade en forêt, le soleil sur la peau, la musique, les carrés de chocolats, la douceur d’une caresse, le bruit de l’eau, me plonger dans son regard, rire de ses blagues, le serrer dans mes bras, le pouvoir des mots. Ces soirées d’exception, ces rencontres que j’ai su créer et raconter, ces choses simples, banales qui accumulées les unes aux autres font de moi une femme simple, mais une fille, sœur, épouse, amante, et maman heureuse et épanouie, pas si banale que ça finalement.

    Profiter du présent, de ce cadeau de la vie, c’est la plus belle chose que la vie m’a apprise à l’âge de 9 ans, profiter de tout ce que la vie peut nous offrir qu’importe ce que les autres en pense, qu’importe si pour d’autres ce n’est pas concevable. Ma sexualité, ma liberté, c’est la vie que j’ai choisie, celle qui me permet d’exister et de vivre plusieurs vies en une seule. Vivre et vibrer, intensément dès que possible, ça n’a pas de prix!

  • Libertinage,  Mais qui est Lilou?,  Maman,  Réflexions,  Souvenirs

    10 ans, impressionnant!

    Ce mois ci, le 18 novembre, ce blog a eu 10 ans! Voilà une décennie que le personnage de Lilou fait partie de ma vie, qu’il m’a permis de rencontrer de belles personnes, de vivre des expériences que je n’aurai jamais pu imaginer. Grâce à ce blog j’ai pu partager mes photos, mes mots crus, et mes états d’âmes. Je me suis enrichie de tous ces échanges avec mes amants, amantes, lecteurs, blogueurs, photographes, followers, journalistes, adultérins, polyamoureux, libertins… J’ai vécu certaines folies, insoupçonnables aux yeux des gens qui me côtoient au quotidien. En dix ans, j’ai appris à m’accepter telle que je suis, à assumer mon corps et ses imperfections, j’ai pris confiance en moi, et ça se ressent dans d’autres aspects de ma personnalité au quotidien. Je ne remercierai jamais assez mon mari et son ouverture d’esprit. Il m’a permis d’être libertine, d’être moi même, d’être une femme heureuse et épanouie.

    Ce mois ci, le 18 novembre, cela fait 4 ans que je suis tombée enceinte, et que ma vie de femme a pris une autre tournure. Longtemps, j’ai pensé que quand je serai maman, ce serait le moment de tout arrêter, et puis en fait, non, je suis restée celle que je suis. Devenir maman est l’accomplissement d’un projet de vie, la concrétisation d’un amour, la possibilité de vivre et de partager une expérience riche en émotion, de donner et de recevoir beaucoup d’amour, même si cela nous épuise, souvent.

    Depuis plusieurs mois, ma vie de maman a pris le dessus. Non pas par contrainte, ou manque de temps – quoiqu’il m’est difficile d’avoir du temps pour moi, et par conséquent du temps pour les autres ou pour ce blog – mais surtout par plaisir et envie. J’ai conscience que les prochaines années vont passer très vite, plus vite que ces dix années de blog, mes enfants vont grandir à une vitesse folle, alors je ne veux pas avoir de regret, et je veux en profiter au maximum (et puis je suis un peu gaga de mes « bébés »!). Je me rends aussi compte, que c’est mon mari qui me connait le mieux et qui est le plus capable de me donner du plaisir, parfaitement comme j’aime, et à domicile en plus, alors pourquoi aller chercher ailleurs? C’est très agréable de se rendre compte qu’on est capable d’avoir toujours de nouvelles pistes à explorer tous les deux! A ce titre, je reste impressionnée par Sophie et Guillaume, qui ont leur blog depuis bien plus longtemps que moi, ils n’ont pas eu besoin d’un ailleurs, ils se suffisent à eux même, se renouvelant au sein de leur couple et parviennent à vivre leurs envies et leurs fantasmes ensemble depuis de nombreuses années.

    Lilou, fait partie de moi à jamais, même si en ce moment ma vie libertine est un peu entre parenthèse, mais il y a un temps pour tout, et je reste fidèle à moi même: je suis mes envies et je profite!

    Merci à vous de me lire et de me suivre depuis toutes ces années, je ne sais pas si ce blog existera toujours dans dix ans, qui vivra verra comme on dit, mais en attendant, quelle belle aventure!

    NB: initialement je souhaitais écrire et publier cet article pour le 18 novembre, mais j’ai pas pu faire mieux… il y a aussi toujours ces sextoys offerts par @ruedesplaisirs dont j’aimerai vous parler plus en détail, ce sera l’objet de prochains articles…

  • Libertinage,  Mes amants,  Sentiments,  Souvenirs

    Apogée ?

    Après quelques péripéties et bouchons, nous arrivons à la réception de l’hôtel et nous sourions d’être accueillis par le même homme que quelques semaines plus tôt lorsque nous sommes venus passer juste un agréable après-midi en ces lieux. Cette fois nous sommes heureux de pouvoir rester jusqu’au petit déjeuner.

    C’est notre première soirée et nuit ensemble, et elle a quelque chose de particulier. Oui, il y a ce sentiment de culpabilité d’être des amants clandestins qui pèse un premier temps sur ton état d’esprit, oui, il y a cette crainte que cette soirée ne soit pas à la hauteur de nos attentes, mais les mots et le plaisir d’être ensemble balayent petit à petit ces frayeurs. Les gestes tendres et le premier câlin aussi. Nous prenons le temps de nous savourer en douceur, toutefois l’heure tourne et si le sauna proposé par l’établissement ne correspond pas à notre envie du moment,  nous décidons d’une pause dans nos câlins pour combler nos appétits au restaurant juste au rez de chaussée de l’hôtel.

    Envie de nous faire beaux pour ce premier dîner, toi avec une chemise que je t’ai demandé d’apporter, moi avec une petite robe courte et moulante. Je prends le temps d’un peu de maquillage et de mettre entre tes mains un petit jouet. Je suis heureuse de te surprendre ainsi, et de te voir le sourire aux lèvres, le regard pétillant.

    A peine le temps de sortir de l’ascenseur, et nous voilà attablés l’un en face de l’autre. Le reste de la soirée ne sera à mes yeux qu’enlacement de nos mains sur la table, échanges de baisers et plongée dans tes yeux. Me voilà simplement heureuse. Amoureuse. L’impression qu’il n’y a que toi et moi et personne d’autre. Nous sommes dans notre bulle. Une bien jolie bulle. Je crois que jamais je ne m’étais sentie ainsi, autant sur un nuage, si près géographiquement de mon quotidien, mais en même temps si loin de tout, car heureuse d’être en face de toi. Je n’avais jamais eu l’occasion de vivre ainsi de cette façon un dîner en amoureux.

    L’impression d’être une adolescente qui découvre l’amour. Yeux dans les yeux, main dans la main et le cœur qui bat. Non, même pas avec mon mari je n’avais vécu cela, car avec lui, les choses se sont construites petit à petit, il n’y avait pas eu cette évidence et cette concordance des temps, j’avais aussi moins d’assurance et de confiance en moi pour pouvoir assumer pleinement ce que je ressentais à l’époque.

    J’aurai aimé arrêter le temps ce soir-là, ou avoir le pouvoir de revivre cette soirée encore et encore. Mais il est impossible d’arrêter le temps, et beaucoup de choses se sont passées depuis. Tellement, en si peu de temps, que j’ai l’impression parfois d’avoir appuyé involontairement sur le bouton « Accélérer ». Seulement, c’est certain, aucun retour arrière n’est possible, et la situation est telle aujourd’hui, que je sais que je ne pourrais plus avoir ce sentiment de plénitude et de bien être dans tes yeux, car désormais, je sais que nous ne sommes plus « seuls au monde »…

  • Libertinage,  Mes amants,  Souvenirs

    Ces quelques mots dans ma boîte mail

    Ma chère Lilou,

    Je n’ai jamais cesser, ni de te lire, ni de te suivre au travers de ton site. Avec une joie, voire une fierté toute particulière, moi qui ai eu deux fois l’occasion de te faire l’amour…

    Je ne sais pas quel souvenir tu gardes de ces expériences, mais pour moi ce sont de beaux moments, et ils font clairement partie des pièces maîtresses de ma bibliothèque à souvenir érotique.

    Je te disais donc que je te lis, et plus je vieillis, au même rythme que toi, plus je te trouve belle, élégante, et diablement bandante…

    Ces quelques lignes ne sont pas vraiment une invitation à me revoir, ma vie est ailleurs et mon libertinage se résume à la lecture de certains blogs. Non, je voulais juste te dire que tu es une belle personne, que chacune de tes photos est plus belle que la précédente, que chacun de tes récits me procure un vif et sincère désir.

    Merci, ma douce libertine, merci pour tout…

    P.

  • Libertinage,  Mes amants,  Mon Homme,  Souvenirs

    De 17h45 à 9h15

    Mon homme qui nous regarde baiser puis quitte la chambre d’hôtel pour rentrer à la maison.

    Ce « Tu peux pas garder ta petite culotte, il me la faut, là maintenant dans ma poche! » alors que nous sommes attablés au milieu d’une brasserie populaire avec des gens tout autour de nous.

    La balade digestive dans les passages couverts avec ce petit recoin discret, idéal pour une petite mise en bouche.

    Le mojito « très bon » aux dires du barman après lequel j’ai eu envie de te glisser à l’oreille: « Tu viens, on va baiser! »

    Cette cage d’escalier d’immeuble Haussmannien dont je me souvenais encore du code, tant de fois parcourue il y a des années, mais dans laquelle je n’avais encore jamais joui.

    Ce « Oh, il nous reste encore au moins 15 minutes! Baisons! » juste avant de quitter la chambre où nous avons eu déjà tant de jouissances, pour prendre des chemins différents.

    Nous ne savons pas quand nous nous reverrons, mais j’aime, entre autres, ces souvenirs avec toi.

  • Souvenirs

    Il s’appelle Guillaume

    Il est le premier garçon à m’avoir regardé dans les yeux et à m’avoir dit: « Je t’aime ». C’était en colonie de vacances dans le sud de la France il y a un peu plus de vingt ans. Une complicité dès les premiers instants, une évidence. Il a probablement beaucoup changé depuis ses douze ans, il est probablement marié avec enfants. Me plairait-il toujours?

    Toujours est-il qu’il m’est arrivé de rêver que je le retrouve, ou de taper son nom dans Google ou Facebook, mais il y a beaucoup de Guillaume qui portent son nom. Il faut croire que j’ai la nostalgie de ce premier « amour » d’adolescence. Je n’ai pas osé l’embrasser et pendant plusieurs années ce fut mon plus grand regret. Mon plus grand acte manqué, mais celui qui a fait que plus tard, je n’ai pas hésité.