A nos actes manqués
Il faisait froid, mais le temps était clair, c’était la troisième fois que nous nous voyions. Tu me plaisais, je te plaisais, C’était une évidence! Il y a des regards et des sourires qui ne trompent pas.
Nous nous sommes assis autour d’un café pour discuter, mais les mots étaient timides, retenus, comme pour nous donner bonne conscience de ne pas trahir les personnes qu’il y avait entre nous. Tu osas à peine m’avouer: « ah si j’habitais près de Paris, je te couvrirai de fleur » « Je t’attendrai… des années s’il le faut… »
Plus d’une fois je t’ai regardé en me rendant compte à quel point je te trouvais beau et en réalisant combien j’étais sensible à ton charme naturel, à cette sensibilité à fleur de peau qui me faisait chavirer. Plus d’une fois je me suis imaginé me rapprocher de toi, déposer un baiser sur ta joue, prendre ta main ou encore te serrer dans mes bras…
Et ce jour là, malgré les évidences, je gardai au fond de moi, toutes ces émotions, préférant attendre le moment où nous serions libres de pouvoir enfin les exprimer. Et au moment de te dire au revoir, la peur de rater mon bus m’a empêché de te serrer affectueusement dans les bras…
Si j’avais su à ce moment là que cette liberté ne nous serait pas accordé, et si j’avais su que c’était la dernière fois que je te voyais, alors peut être que je n’aurai pas hésité, et peut être que ça aurait tout changé…