L’olympia de Manet
Ici, La présence de l’Olympia est troublante avec un regard qui fixe le spectateur. Si la main cache le sexe, elle présente un modelé vigoureux. L’atmosphère générale d’érotisme, surtout, est renforcée par la présence du chat noir à la queue relevée, aux pieds de la jeune fille. L’animal fut ajouté par Manet, non sans humour, afin de remplacer l’innocent chien figurant dans la Vénus d’Urbino, et peut-être également afin de désigner par métaphore ce que la jeune fille cache précisément de sa main.
Ce chat traduit une présence vraisemblablement masculine. La femme de chambre manifeste, d’ailleurs, un intérêt certain à apporter à l’Olympia les fleurs qu’elle vient de recevoir, alors que celle-ci n’y prête aucune attention et continue à poser et à aguicher les spectateurs que nous sommes d’un regard franc et provocant. On peut ainsi dire que l’amour passion est dans l’olympia remplacé par l’amour vénal.