Mais qui est Lilou?

  • Mais qui est Lilou?,  Mon Homme,  Point de vue,  Réflexions,  Souvenirs

    Mon père ce héros

    « Et toi ? Tu es féministe ? Quel est ton point de vue par rapport aux travailleuses du sexe ? »

    Je ne serai jamais militante. Je ne me permettrais jamais de chercher à convaincre que telle ou telle situation est la meilleure. Mon mode de vie, mon équilibre, mon ouverture d’esprit, c’est quelque chose qui s’est construit, c’est quelque chose d’exceptionnel qui me rend unique et ne me permet pas de juger ou de dire à qui que ce soit que mon mode de vie ou ma manière de penser est meilleur.

    Moi, je suis aujourd’hui apolitique… Et pourtant petite j’étais dans l’estafette du syndicat, dans les couloirs de la mairie, dans les defilés, les vernissages, les inaugurations, les manifestations, les soirées electorales, à suivre mon père partout.

    Syndicaliste, conseiller municipal puis maire adjoint, sans compter les associations de parents d’élèves ou d’enfants handicapés, il était de tous les combats. Il se levait à 6h du matin et se couchait rarement avant minuit. Je le revois encore à mettre son bleu de travail et mettre de l’encre dans la presse pour tracter. Je me souviens de cette odeur particulière, de ces heures passées à plier les papiers, parfois les agrapher, faire des tas sur la table à repasser de maman. Peu de personne à l’époque avait photocopieur ou machine à tracter dans sa cave ! Sans compter les plis que l’on a déposé dans les boîtes aux lettres…

    Je ne savais jamais vraiment à quelle heure il allait rentrer ou combien de temps il allait rester, entre réunion syndicale, municipale, parentale ou associative. Il était partout. Parfois, je ne le voyais pas beaucoup, mais il répondait toujours présent lorsque j’avais besoin de lui.

    Et puis un jour, mon bac en poche, j’ai décidé de traverser l’atlantique, de partir un an dans une famille d’accueil pour découvrir le monde et vivre une expérience extraordinaire. Il était fier. J’ai quitté tous ceux que j’aimais, je l’ai serré dans les bras et lui ai dit, peut être pour la première fois « Je t’aime » avec des mots.

    Au printemps suivant, il a perdu les élections syndicales, son meilleur ami, puis les élections municipales… Alors qu’il devait remettre son mandat de Président de l’Institut Médico Educatif et qu’il venait de faire le bilan de tous les projets de développement et d’accompagnement des enfants handicapés qu’il avait réalisé pendant toutes ces années, un opposant politique qui attendait son heure depuis longtemps lui a dit: « Vous n’êtes plus rien Monsieur ! »

    Ces mots ont littéralement tué mon père. Le malaise lui aura été fatal et m’obligea à être rapatriée d’urgence pour incinérer mon papa et faire un discours dans un cimetière plein à craquer. Tout le monde était choqué, touché par sa disparition en de telles circonstances. Ma mère ne s’en ai toujours pas remise, même après toutes ces années.

    « Tu peux être fière du papa que tu as eu c’était un homme bien ! Un humaniste ! » m’a t-on dit. Oui je suis fière d’être sa fille et des valeurs qu’il m’a transmises, mais les circonstances de sa mort m’ont éloigné de tout combat et de la politique.

    J’ai épousé un homme avec de belles valeurs également, un homme qu’il aurait probablement apprécié même s’il n’est pas du même bord politique. Le bien et le mal est de chaque côté.

    J’ai couché avec des hommes de gauche ou de droite, de toute façon je ne parle pas politique quand je baise. Mon combat à moi, c’est avec mon corps ou mes mots de donner du plaisir aux gens, de contribuer à ma façon à une autre ouverture d’esprit, où chacun a le droit de composer et construire son bonheur avec les ingrédients qu’il souhaite et de jouir des plaisirs de la vie, car elle n’est pas éternelle et que tout peut basculer du jour au lendemain !

  • Actualité,  Escorte,  Insolite,  Libertinage,  Mais qui est Lilou?

    Libertine?

    « Donc tu n’es pas libertine car une libertine n’a pas de clientèle ? »

    Je suis moi, parfois libertine parfois escorte mais toujours libre de mes choix et de mes actes.

    La différence entre les deux est très claire pour moi, cela fait 17 ans que je suis libertine, ça fait partie de mon ADN, c’est ce qui m’a permis d’acquérir de l’expérience, de savoir m’adapter aux situations. J’ai réalisé toutes mes envies que ce soit en terme de lieux insolites, de pratique, de configuration, de nombre et genre de partenaire, sans pour autant aller dans la surenchère. J’aime les choses simples, j’aime l’équilibre, j’aime construire des relations. J’aime ma zone de confort dans laquelle j’évolue, cela me permet d’être dans ma zone de génie, j’aime en sortir parfois aussi, pour l’adrénaline.

    Je suis libertine quand j’écoute mes envies à moi, avec mes amants, mes partenaires de longue date, en sauna ou en club, ou encore en soirée multi avec mon mari. J’avoue qu’en tant que libertine, hormis les soirées, je ne fais plus beaucoup de nouvelles rencontres. J’ai déjà des partenaires de choix. J’ai besoin d’être séduite, d’avoir en face de moi une personne qui me plaît et qui saura me donner du plaisir ! J’ai éliminé tous les hommes qui ne pensaient qu’à leur plaisir sans se soucier du mien. Celui qui me contacte uniquement quand il a envie de jouir, mais qui veut juste se laisser faire et ne veut même plus me baiser. Et celui qui finalement me baisait si moyennement que je n’ai même pas écrit sur lui. En tant que libertine j’ai une exigence, MON plaisir et bien sûr je garde toute ma liberté.

    Mes clients me paient pour que je me rende disponible sur un créneau horaire où nous pourrons nous voir. La contre partie financière leur permet de ne pas avoir à me séduire ou à me faire jouir. L’approche est plus directe. Mon but est de leur faire plaisir essentiellement. Si je n’ai pas de plaisir avec un client, il ne reviendra pas, je reste libre de choisir. Le feeling reste important car je reste moi, je dois être en confiance et respectée. Je ne pousse pas à la consommation, ce sont mes clients qui me contactent quand ils en ont envie. J’ai mes petits chouchous. Certains aiment me lécher ou me faire jouir, d’autres pas. Je connais les pêchers mignon de chacun. Ils m’aiment sensuelle et salope à la fois. J’adore être une bonne pute et bien les faire gicler. Je sais ceux qui vont aimer que je le dise et ceux qui n’aiment pas les mots crus. Je le sens, c’est ma zone de génie, être capable d’être celle qu’ils veulent avoir dans leur lit ou dans leur bras, un temps défini. Pour eux (sauf un) je ne suis pas Lilou, je suis Léa, l’escort occasionnelle au service de leurs désirs, une femme libre et épanouie qui assume et aime donner du plaisir aux autres…

    Et mon mari dans tout ça, il adore tout ce que je lui raconte… Ça l’excite terriblement que j’assume complètement ce que je fais !

  • Actualité,  Escorte,  Mais qui est Lilou?,  Sexualité

    Coming out

    « Très joli blog, aura-t-on le droit à de nouveaux articles bientôt? »
    C’est vrai mes écrits se font plus rares. Ce ne sont pas les rendez-vous coquins qui manquent.
    C’est peut être que depuis que je reçois dans ma garçonnière, le déroulé d’un rendez-vous me paraît moins original ou particulier.
    C’est peut être que je me sens moins libertine.
    C’est peut être pour garder la confidentialité de ces moments d’intimité qui me sont confiés.
    C’est peut être aussi que j’ai glissé petit à petit vers autre chose, avec toujours au centre de tout le plaisir et la liberté.
    C’est peut être parce que cela peut paraître choquant ou tabou pour certains d’entre vous, que je n’ai pas osé l’écrire et le partager avec vous ici.
    Oui peu de temps avant d’avoir ma garçonnière, j’ai basculé du côté obscur. Mon désir d’entreprendre, de gagner de l’argent, a rencontré mon envie de vivre de ma passion, d’être alignée, alors, j’ai osé.

    J’ai créé une fiche sur un site spécialisé, et je suis devenue Léa. TDS, Travailleuse du sexe. Cam girl proposant des vidéos, des photos, ou des petits rendez-vous virtuels de quelques minutes pour accompagner le plaisir de ces messieurs. Quel pied d’arrondir mes fins de mois en jouant avec mes sextoys devant la caméra. Pouvoir faire gicler plusieurs queues en quelques heures de « têtes à têtes » virtuels. D’assouvir les envies les plus simples ou les plus extravagantes. Assumer les mots crus, les tenues sexy et provoquantes, maitriser la langue, s’adapter à chacun, savoir exactement ce qu’il aime, ce qui lui plait et ce qu’il faut pour lui faire du bien. Me rendre compte des angles de caméras qui mettent en valeur mes seins ou mon cul. Je ne plais pas à tout le monde, mais je plais à certains et il ne fut pas difficile, d’avoir mon public, de me faire ma petite clientèle de réguliers. Certains ont parfois reconnu ou découvert Lilou. Je suis devenue une pute virtuelle et je m’amuse de ces contrastes entre toutes mes vies.

    Quelle joie d’avoir signé le bail, d’avoir pu l’envisager et me l’offrir grâce à l’argent des cams, puis du compte Onlyfans ou Mym. Avoir un lieu à moi, c’était mon rêve depuis plusieurs années, et grâce à mes fans ou mes clients, c’est devenu réalité. Cela fait de moi une femme encore plus libre et épanouie. Quel plaisir de nouer de vraies relations à travers ces rendez-vous par caméras interposées, même si parfois, j’entrevois aussi les travers de cette activité : certains abusent de mon temps, de ma gentillesse, ne respectent pas leur parole, ne me règlent pas comme convenu… Peu importe, ce qui compte surtout, c’est de rester moi, de ne pas me forcer, de suivre mes désirs, mon plaisir, de dire non (souvent) si l’envie n’y est pas. L’argent ne fait pas tout, et puis, c’est une activité chronophage, qui au fil du temps me fatigue, ne me convient plus. Je fais régulièrement des pauses.

    Parallèlement, dans ma vie réelle, certains hommes me considèrent comme une pute gratuite, viennent dans ma garçonnière, me baisent, réclament parfois sans succès fellation ou sodomie sans se soucier de mon plaisir, et repartent aussi vite qu’ils sont arrivés. Alors quitte à me considérer comme une pute, pourquoi ne finalement pas en être vraiment une, pas que pour l’argent, ni uniquement par fantasme, mais aussi par plaisir, parce que j’aime ça, cela m’excite, c’est très cérébral, cela fixe un cadre, cela défini les règles du jeu. Je suis libre de dire oui ou de dire non, de fixer mes conditions. Cela me donne de la valeur et l’envie de satisfaire mon client, de tout faire pour qu’il soit content, et qu’il ait envie de revenir, à partir du moment où il y a un bon feeling des deux côtés.

    Après quelques mésaventures virtuelles, je tombe un jour sur l’annonce d’un homme qui recherche une escorte occasionnelle pour des rendez-vous réguliers, ça fait tilt. Je lui écrit. Pas de réponse, pas tout de suite. Mais l’idée a germé, je me dis que c’est peut être à moi d’écrire une annonce, sur qui je suis, ce que je veux, ce que je propose. « Escorte occasionnelle pour relation suivie ». C’est ainsi que le réel a remplacé le virtuel, que petit à petit en quelques semaines à peine, je me suis refait une clientèle. Des billets déposés sur mon bureau, en récompense de cette parenthèse de volupté confidentielle. Des moments de partage, de plaisir, où, une fois encore, je sais m’adapter à chacun, créer avec des clients le plus souvent réguliers des relations particulières et privilégiées.

    Rester moi, sélective, libre, épanouie, heureuse d’offrir et de partager ces moments de plaisir. J’aime faire du bien à des personnes soigneusement sélectionnées, car il ne suffit pas de payer, j’ai toujours besoin de ce feeling, même si parfois j’accepte de me tromper. Du sexe tarifé, mais du sexe de qualité, des hommes qui apprécient le plus souvent qui je suis et ce que je propose, des bulles de bien être, de détente, de plaisir. Oui, il y a aussi des déconvenues, des personnes à qui je ne plais pas ou qui ne revienne pas, mais ça fait parti du jeu. Je ne me formalise pas, je me concentre sur le positif. Être capable d’aller à l’essentiel, de prendre l’initiative ou de la laisser, d’être à l’écoute des envies de l’autre, ce n’est pas donné à tout le monde.

    Je ne me suis jamais sentie autant alignée, utile, à jouer les sexdolls, les salopes, les douces amantes selon l’envie. Faire du bien, pas qu’avec ma langue, mes mains ou mon corps, aussi en restant moi même, simple, entière et passionnée. Pas comme une vraie pro, à enchainer les clients ou avec un chronomètre. Etre différente, spéciale, c’est ce que j’aime et que j’ ai réussi à devenir pour certains… Des moments qui ont de la valeur, pour eux, mes clients réguliers, comme pour moi. Un équilibre gagnant gagnant des plus épanouissant…

    Ps: Pour ceux d’entre vous qui seraient éventuellement intéressés par mes prestations ne cherchez pas, l’annonce a été supprimée, ma disponibilité étant limitée je ne fais plus vraiment de nouvelle rencontre. De temps en temps, je peux être ouverte à envisager de nouveaux clients, si vous souhaitez avoir les informations sur mes prestations, c’est ici

  • Art,  Mais qui est Lilou?,  Photographes

    L’exposition des Chevaliers

    C’est une belle journée de juillet. Ma première sortie sur Paris depuis la fin du confinement. Le soleil tape sur mon décolleté, quel plaisir de voir furtivement mon bel amant à la gare, avant de longer les quais pour prendre la direction du Secret. Le masque est obligatoire uniquement dans les transports. Il est 18h et c’est agréable de voir les terrasses en train de se préparer à accueillir du public. J’ai été invitée à la soirée en l’honneur du vernissage de l’exposition des Chevaliers. Après avoir passé quelques soirées en leur compagnie, je suis heureuse que ce projet qui leur tenait à cœur se soit concrétisé!

    J’arrive, prise de température et demande d’un mail, avec ce contexte c’est préférable. Les Chevaliers sont déjà là. Tout le monde est tout sourire. Guillaume nous réserve son meilleur accueil. Il y a du monde, mais peu de personnes que je connais. Les clichés des Chevaliers ornent les murs, un panneau à l’entrée présente les artistes et leur histoire. Nous sommes invités à prendre un cocktail d’accueil et à déambuler dans le club pour découvrir chaque photo. Des œuvres le plus souvent prises sur le vif, au plus près de l’intime. Des courbes, de jolies femmes, des corps entremêlés, des clichés softs au rez de chaussée, un peu plus érotiques et explicites au sous sol. Certaines des modèles et amantes sont présentes ce soir. J’ai le plaisir d’échanger avec l’une d’entre elle, c’est agréable de l’écouter parler de la relation qui la lie à ces deux hommes, elle semble attachée à ce couple un peu hors du commun. Elle me révèle quelques détails du cliché sur lequel elle figure, c’est beau aussi d’avoir son point de vue. Je discute quelques minutes avec un photographe amateur, impressionné par leur travail et heureux de pouvoir rencontrer les artistes.

    On nous propose une visite guidée par l’un des Chevaliers « himself », je me sens privilégiée de pouvoir avoir les commentaires et la vision de l’artiste lui même. Cela me replonge quelques années en arrière, je me revois jeune guide au Louvre, devant La grande Odalisque d’Ingres, en train de révéler aux touristes les clés de lecture de l’œuvre, pour mieux la comprendre. Et justement, il nous arrête devant un cliché, et nous demande si nous devinons ce que c’est. Le cliché s’appelle l’Allégorie, il a des tons rouge, il semble presque abstrait. Il s’agit en réalité d’une double pénétration et à bien y regarder on devine bien les courbes des fesses de la jeune femme et les membres virils de ces messieurs. Il ajoute alors, que la veille une femme était assise à la table juste en face de la photo et que celle-ci, en découvrant ce que représente la photo s’est exclamée: « J’adore, je vous l’achète, je l’accrocherai dans mon bureau! ». Je souris de l’anecdote, je me dis, quelle audace d’accrocher cela dans son bureau, je n’oserai jamais, mais au fond de moi, je crois que j’adorerai pouvoir le faire…

    Quelques semaines plus tard, j’ai l’occasion et le plaisir de revoir les Chevaliers, nous reparlons de l’exposition, je leur parle de l’Allégorie, c’est l’œuvre qui m’a le plus marquée. La nuit qui suit, prise d’insomnie, je repense à cette œuvre et à cette femme qui voulait la mettre dans son bureau. Et d’un coup c’est une évidence, le jour où j’arriverai à créer mon entreprise, j’aimerai moi aussi oser l’afficher dans mon bureau! Le lendemain, je passe commande!

    Mars 2021, le cliché est dans mon armoire, dans son cadre, sous du papier bulle depuis septembre. J’ai mon numéro de SIRET et rendez-vous pour l’état des lieux d’entrée de ce qui sera mon bureau et ma garçonnière. La première chose que je veux y emmener c’est l’Allégorie, mais après quelques péripéties, me voilà contrainte de la sortir du cadre, et finalement, je la trouve mieux comme ça, comme toute nue, exposée à mon regard en toute simplicité, et j’adore les idées qu’elle me rappelle à chaque fois que je la regarde: on peut très bien sortir du cadre, dans la vie tout est possible, il suffit d’oser ses envies!

  • Mais qui est Lilou?,  Petits conseils pratiques,  Point de vue,  Sentiments

    Une question de place

    Il y a 5 ans, il est entré dans ma vie sans que je m’y attende, au début de ce que nous avons vécu, entre notre première rencontre et notre premier baiser, il avait écrit:

    « Je ne veux pas de regrets, alors je me jette à l’eau: dans mes rêves les plus fous, tu m’accordes une petite place dans ta vie, à côté des autres. Peu importe ce que l’on fait de cet espace, du moment que c’est ce que nous voulons tous les deux. Pour demain je ne sais pas encore, mais aujourd’hui j’ai envie de te revoir, de ton sourire, de ton regard, du son de ta voix. »

    Et cette place, je lui ai donné, il a eu mon cœur et mon corps, parce que comme lui, j’en ai eu envie, et j’ai vécu de belles émotions fortes, que je suis heureuse d’avoir vécues.

    Comme moi, il a vécu d’autres histoires en parallèle, et il avait utilisé l’allégorie des assiettes chinoises, qu’il faut agiter au bon moment pour ne pas qu’elles ne tombent et ne se cassent.

    L’équilibre est souvent instable, et le cœur a quitté l’aventure avant le cul, et j’ai eu du mal à ranger l’assiette dans le placard. Parce qu’il avait pris de la place dans mon esprit. Je savais que les sentiments n’étaient plus là, mais j’avais gardé cette envie d’avoir une place dans sa vie, comme celle qu’il m’avait demandé au début. Je n’étais pas une libertine jalouse, j’étais ravie de ce qu’il vivait et je ne souhaite que le bonheur de l’autre, mais j’ai été une libertine attachée à une idée, à une relation, à ce que j’avais donné, à cette place que je voulais dans sa vie.

    Je me suis torturée à vouloir savoir où était ma place, à focaliser sur qui j’étais pour lui, plutôt que sur le moment présent où je pouvais être avec lui. Nos moments sont devenus de moins en moins plaisants et moi qui n’a pas l’habitude de mettre fin à mes histoires, je l’ai mené à prononcer le mot « rupture ».

    Aujourd’hui, je sais que j’ai une place particulière dans sa vie, je suis celle qui lui a montré qu’une autre vie était possible, une vie où il peut être vraiment lui-même, sans avoir à mentir ou trahir, une vie où il semble plus heureux et épanoui auprès de celle(s?) qu’il aime.

    Il ne sert à rien de chercher à avoir une place dans la vie des gens. Cette question de place, est quelque chose qui se fait naturellement. C’est un équilibre instable permanent. Il est préférable de vivre et de profiter du moment présent à 200%, c’est ça qui nous donne une place particulière dans la vie des autres, il m’a permis de le comprendre, et de mieux vivre mes moments d’exception aujourd’hui.

  • Actualité,  Mais qui est Lilou?,  Point de vue,  Réflexions,  Sur le vif

    Retour à la case Lilou

    Je teste des choses, je tourne en rond, je me cherche, me pose des questions existentielles. Je bataille avec moi même depuis des mois pour essayer de faire naître cette femme entrepreneuse qui est en moi! Et si c’était aussi simple que d’entreprendre un homme j’aurai déjà un numéro dans la poche… de SIRET!

    Je tourne en rond avec mes envies, ma double ou triple vie, le côté sage, le côté sexy, et la personne au milieu. Co-exister, co-habiter, co créer avec toutes mes identités!

    Des comptes Facebook, Twitter ou Insta perso, pro, sexy… des contacts à la pelle, à ne surtout pas mélanger, manipuler le clavier avec précaution. Passer d’un téléphone à un autre, d’un écran à l’autre. L’ordi pro, perso, de bureau. Glisser mes doigts sur les claviers, flirter sur la toile, être convoitée par les hommes ou les marketeurs qui veulent me proposer leur dernière formation marketing ou leur super outil pour générer du trafic, des leads, faciliter la prospection!

    Et puis se rendre compte que certaines choses ne sont pas pour moi, que dans ce monde là aussi, j’ai besoin d’être moi, que démarcher, prospecter n’a jamais été ma façon de faire, ma façon d’être. J’ai toujours réussi à provoquer mes envies, je trouverai bien le moyen de faire naître mon projet. Quel qu’il soit. A chaque fois que mon cerveau part en ébullition, à chaque fois que j’écoute mon intuition, à chaque fois que je cherche cette vibration, c’est ici que je reviens, car Lilou est l’une des plus belles aventures de ma vie, et c’est elle qui me pousse à réaliser mes rêves à concrétiser mes envies, et je crois qu’il faut que j’accepte que je ne peux pas entreprendre sans elle et qu’il faudra forcément une petite touche sexy!

    To be continued…

    Crédit photo Pierre Emmanuel Rastoin.

    NB: Merci à M. pour ton écoute et ton précieux temps!

  • Libertinage,  Mais qui est Lilou?,  Maman,  Réflexions,  Souvenirs

    10 ans, impressionnant!

    Ce mois ci, le 18 novembre, ce blog a eu 10 ans! Voilà une décennie que le personnage de Lilou fait partie de ma vie, qu’il m’a permis de rencontrer de belles personnes, de vivre des expériences que je n’aurai jamais pu imaginer. Grâce à ce blog j’ai pu partager mes photos, mes mots crus, et mes états d’âmes. Je me suis enrichie de tous ces échanges avec mes amants, amantes, lecteurs, blogueurs, photographes, followers, journalistes, adultérins, polyamoureux, libertins… J’ai vécu certaines folies, insoupçonnables aux yeux des gens qui me côtoient au quotidien. En dix ans, j’ai appris à m’accepter telle que je suis, à assumer mon corps et ses imperfections, j’ai pris confiance en moi, et ça se ressent dans d’autres aspects de ma personnalité au quotidien. Je ne remercierai jamais assez mon mari et son ouverture d’esprit. Il m’a permis d’être libertine, d’être moi même, d’être une femme heureuse et épanouie.

    Ce mois ci, le 18 novembre, cela fait 4 ans que je suis tombée enceinte, et que ma vie de femme a pris une autre tournure. Longtemps, j’ai pensé que quand je serai maman, ce serait le moment de tout arrêter, et puis en fait, non, je suis restée celle que je suis. Devenir maman est l’accomplissement d’un projet de vie, la concrétisation d’un amour, la possibilité de vivre et de partager une expérience riche en émotion, de donner et de recevoir beaucoup d’amour, même si cela nous épuise, souvent.

    Depuis plusieurs mois, ma vie de maman a pris le dessus. Non pas par contrainte, ou manque de temps – quoiqu’il m’est difficile d’avoir du temps pour moi, et par conséquent du temps pour les autres ou pour ce blog – mais surtout par plaisir et envie. J’ai conscience que les prochaines années vont passer très vite, plus vite que ces dix années de blog, mes enfants vont grandir à une vitesse folle, alors je ne veux pas avoir de regret, et je veux en profiter au maximum (et puis je suis un peu gaga de mes « bébés »!). Je me rends aussi compte, que c’est mon mari qui me connait le mieux et qui est le plus capable de me donner du plaisir, parfaitement comme j’aime, et à domicile en plus, alors pourquoi aller chercher ailleurs? C’est très agréable de se rendre compte qu’on est capable d’avoir toujours de nouvelles pistes à explorer tous les deux! A ce titre, je reste impressionnée par Sophie et Guillaume, qui ont leur blog depuis bien plus longtemps que moi, ils n’ont pas eu besoin d’un ailleurs, ils se suffisent à eux même, se renouvelant au sein de leur couple et parviennent à vivre leurs envies et leurs fantasmes ensemble depuis de nombreuses années.

    Lilou, fait partie de moi à jamais, même si en ce moment ma vie libertine est un peu entre parenthèse, mais il y a un temps pour tout, et je reste fidèle à moi même: je suis mes envies et je profite!

    Merci à vous de me lire et de me suivre depuis toutes ces années, je ne sais pas si ce blog existera toujours dans dix ans, qui vivra verra comme on dit, mais en attendant, quelle belle aventure!

    NB: initialement je souhaitais écrire et publier cet article pour le 18 novembre, mais j’ai pas pu faire mieux… il y a aussi toujours ces sextoys offerts par @ruedesplaisirs dont j’aimerai vous parler plus en détail, ce sera l’objet de prochains articles…

  • Actualité,  Mais qui est Lilou?,  Web 2.0

    De nouveaux observateurs

    Article publié la première fois le 6 février 2015

    Il y a quelques mois, je reçois le message d’un journaliste du Nouvel Obs intrigué par mon personnage sur Twitter qui me propose d’écrire un article sur mon histoire pour L’Obs du soir, une nouvelle rubrique sur le web réservée aux abonnés.

    Si une telle proposition peut être flatteuse, l’Obs est tout de même un magazine grand public dans lequel je ne tiens pas particulièrement à voir apparaître mon jardin secret. L’idée que mon entourage tombe dessus et me confonde me fait frémir. J’hésite donc fortement. En même temps, il est peu probable que mes proches soient abonnés et c’est l’occasion unique d’essayer de faire tomber les préjugés et d’expliquer qu’une femme peut être maman, épouse et amante à la fois. Après m’être assurée que mon anonymat serait préservé, j’ai donc accepté.

    Je conviens d’un rendez vous avec le journaliste, le temps d’une pause déjeuner. J’appréhende un peu, je me dis qu’il faut que j’en dise le moins possible. Mais une fois en face de lui, je réalise que je ne sais pas faire les choses à moitié, si un portrait doit être fait autant qu’il soit au plus juste de la vérité. Je lève donc mes réserves et parle sans filtre, je l’invite même plus tard à faire une séance photo avec mon bébé. Je remercie ceux qui ont apporté leur témoignage, et le journaliste pour son travail. Le titre est plus une jolie formulation qu’une réalité, je vous rassure! ;)

    Je souhaite la bienvenue à ceux qui viennent ici suite à la lecture de ce portrait. Je crois que je vais trembler les jours qui viennent à chaque fois que quelqu’un me regardera. Que vous me (re)connaissiez ou pas, sachez que vous êtes libre de rester ou de partir, mais si vous décidez de découvrir un peu plus ce blog et ses petits frères, faites le avec respect et sans préjugé s’il vous plaît!

    Dix ans en arrière, je n’aurai jamais cru que tout ceci arriverait. J’ai l’énorme chance d’être une femme épanouie et de vivre des choses extraordinaires, et tout ça ne serait jamais arrivé sans mon formidable mari!

    A toi, le seul qui compte, je t’aime profondément et toujours plus. Tu es un mari parfait et aujourd’hui un merveilleux papa.

    Pour voir le portrait c’est par . Profitez de l’offre gratuite

  • Libertinage,  Mais qui est Lilou?,  Maman,  Mes amants,  Mon Homme,  Sentiments

    Un cœur au complet?

    Le tout premier qui m’a dit « Je t’aime », c’était timide et mignon, Guillaume était un joli garçon que je n’ai jamais embrassé ni revu.

    Le deuxième qui m’a dit « Je t’aime » c’était au milieu d’une chaste nuit, cela faisait à peine une semaine que nous nous étions embrassé pour la première fois, son « Je crois que je t’aime déjà » m’a un peu surprise. Il est devenu dix ans plus tard mon mari.

    Le troisième qui m’a dit « Je t’aime », c’était au bout de cinq mois, le jour où j’ai enfin eu le privilège de sentir sa si jolie queue en moi. Mon bel amant a su se laisser désirer et en trois mots me bouleverser.

    Le quatrième qui m’a dit « Je t’aime », c’était il y a moins d’un mois, d’abord en langage codé, puis enfin, les yeux dans les yeux, sous des draps, juste quelques heures à peine après notre premier regard.

    Le dernier qui m’a dit « Je t’aime », c’était il y a moins d’une semaine, cela faisait quelques minutes que je l’avais sur le bout de la langue, il me l’a dit pour la première fois avec mon prénom. C’était juste avant de se dire au revoir, dans un parking.

    Et il y a ce petit bonhomme, pas encore assez grand pour pouvoir le dire, mais qui déjà avec ses sourires à quelques petites dents, me fait chavirer. Assurément le plus important de tous, celui qui a besoin de moi. Il y a plus d’hommes désormais dans ma vie que je ne l’aurai imaginé. Tellement de « Je t’aime » que ça en devient indécent, mais peu importe, je profite, et j’aime. Mon cœur n’aime pas qu’un homme, mais il aime chacun d’eux sincèrement, et différemment pour ce qu’ils m’apportent. Aucun ne vient prendre la place  des autres, car mon cœur en plus de battre parfois intensément, a cette capacité de s’agrandir tout simplement. J’aime l’amour au pluriel.