Art

  • Actualité,  Art,  nue,  Photographes

    Petites parisiennes

    Vous vous souvenez des Fantaisies souterraines dont je vous avait parlé il y a quelques temps? Et bien figurez-vous que j’ai reçu un gentil mail de son auteur Jam Abelanet!
    « Bonjour Lilou
    Je suis photographe, j’ai commis ce fameux ouvrage de nus dans le métro parisien dont vous avez parlé récemment sur votre blog.
    Je vous suis reconnaissant pour la pub que vous m’avez fait, en effet, vous avez l’air d’être extrêmement lue au vu du nombre de personnes qui sont venues depuis chez vous !!
    Si cela vous intéresse, je vous soumet mon dernier projet en date, c’est un site internet un peu sur le même principe que les ‘Fantaisies souterraines’ sauf que tout Paris est mis a contribution ! ;-)
    N’hésitez pas a aller jeter un œil et a en parler si cela vous intéresse ! bien cordialement Lilou !

    http://petites-parisiennes.com/preview.html

    J a m A B E L A N E T
    993399;" href="http://www.jam-abelanet.com/" target="_blank">www.jam-abelanet.com

    Bien sûr que j’y ai jeté un œil, et vous vous doutez bien qu’il est difficile de ne pas apprécier le travail de ce cher Jam! ;)

    En voici ici pour vous quelques extraits, et je suis certaine que vous serez nombreux à l’apprécier autant que moi!

  • Art,  Féminité

    Les demoiselles d’Avignon

    Les Demoiselles d’Avignon, peint en 1907 par Picasso est le point de départ du cubisme. Observés de profil, de trois quarts, de face, de dos, les corps des femmes sont déformés ; les draperies qui entourent les modèles sont également représentées par des formes géométriques. Un nouveau siècle commence, une nouvelle façon de peindre aussi.

    Picasso représente l’intérieur d’un bordel, inspiré d’une maison close barcelonaise, située dans la carrer Avinyò, qui donne son nom à la toile. Des centaines de travaux préliminaires ont préparé la réalisation presque secrète de cette œuvre. L’espace, meublé par des draperies, est déconstruit, la perspective brisée, voire inexistante. L’accent est mis sur la verticalité. Même la nature morte, au premier plan, semble chuter vers le spectateur.

    La provocation est moins dans le thème choisi que dans son traitement. L’absence totale de pudeur des cinq femmes, leurs regards braqués sur le spectateur, sans communication entre elles, obligent celui-ci au voyeurisme, tandis qu’il est lui-même dévisagé. En cela, Picasso est un héritier de l’Olympia de Manet, qui met déjà en scène une prostituée au regard impudique.

    L’idée de Picasso était de détruire l’image de l’idéal de la femme. Les corps sont déformés. La femme assise présente à la fois son dos et son visage. L’influence de l’art africain, qui se substitue à celle de l’orientalisme du XIXe siècle, est très nette dans les visages des deux prostituées de droite.

    Par leur force et leur nouveauté, les Demoiselles d’Avignon constituent donc une œuvre clé de l’art du XXe siècle.

  • Actualité,  Art

    Fantaisies souterraines!

    Le métro avec une touche de fantaisie: une femme nue en plein milieu du décor. Irréaliste? Pas pour Jam Abelanet qui aux détours des corridors et escalators s’est risqué à immortaliser de charmantes jeunes femmes dans le plus simple appareil!

    Ce qui est hallucinant, c’est que les prises de vues ont été réalisés aux heures d’ouverture du métro. L’équipe ne s’est fait prendre qu’une seule fois par la police et a écopé d’une amende de 25 euros!

    Un sacré travail artistique que je vous invite à découvrir à travers son livre: « Fantaisies souterraines » ou sur son site: http://www.jam-abelanet.com/ avec notamment les clichés du métro par là!

  • Art

    Le déjeuner sur l’herbe de Manet

    Une fois encore, c’est une oeuvre de Manet qui est mise à l’honneur! ;)

    Rejetée par le jury du Salon de 1863, « Le déjeuner sur l’Herbe » est exposée par Manet sous le titre Le Bain au « Salon des Refusés » accordé cette année là par Napoléon III. Elle en constitua la principale attraction, objet de moqueries et source de scandale.

    Le style et la facture choquèrent presque autant que le sujet. Manet abandonne les habituels dégradés pour livrer des contrastes brutaux entre ombre et lumière. Aussi, lui est-il reprochée sa « manie de voir par taches ».

    Et surtout dans ce tableau, la présence d’une femme nue au milieu d’hommes habillés n’est justifiée par aucun prétexte mythologique ou allégorique. La modernité des personnages rend obscène, aux yeux de ses contemporains, cette scène presque irréelle. Manet s’en amusait d’ailleurs, surnommant son tableau « La partie carrée ».

    Et Zola de commenter:

     » Bon Dieu! quelle indécence: une femme sans le moindre voile entre deux hommes habillés! Cela ne s’était jamais vu. Et cette croyance était une grossière erreur, car il y a au musée du Louvre plus de cinquante tableaux dans lesquels se trouvent mêlés des person­nages habillés et des personnages nus.  »

    « Ce qu’il faut voir dans le tableau, ce n’est pas un déjeuner sur l’herbe, c’est le paysage entier, avec ses vigueurs et ses finesses, avec ses premiers plans si larges, si solides, et ses fonds d’une délicatesse si légère; c’est cette chair ferme modelée à grands pans de lumière, ces étoffes souples et fortes, et surtout cette délicieuse silhouette de femme en chemise qui fait dans le fond, une adorable tache blanche au milieu des feuilles vertes »

    Avec Le déjeuner sur l’herbe, Manet ne respecte aucune des conventions admises, mais impose une liberté nouvelle par rapport au sujet et aux modes traditionnels de représentation.

  • Actualité,  Art,  Sur le vif,  Web 2.0

    Mais où est passé le « petit »? ;)

    Et oui, vous ne l’avez peut être pas remarqué (enfin là je m’adresse aux habitués parce que les nouveaux venus ils ne peuvent pas savoir!) mais vous n’êtes plus sur « Le petit jardin secret de Lilou » mais bien dans un jardin qui après plus de 4 mois n’est finalement plus si petit que ça! Enfin ici point de culture de fruits et légumes, mais plutôt de la sensualité et de la féminité! Et puis, en fait, j’ai encore tout plein d’idées pour le cultiver alors petit deviendra grand!

    Mais me direz vous tout ce qui est petit est mignon, on utilise l’adjectif « petit » pour quelque chose ou quelqu’un que l’on affectionne! On dit souvent « ma petite culotte » ( ça c’est pour être bien référencé dans Google ;) alors qu’on pourrait tout simplement se contenter de « ma culotte »!

    Alors que faire? Finalement je pense que ça n’a pas de grande importance tant que je reste moi même et que cet endroit sur la toile reste à l’image de ce que je suis et de ce que j’aime! En tout cas vous êtes toujours de plus en plus nombreux à venir découvrir mes petits billets et je vous en remercie!

    (c’est fou ce que l’on peut raconter avec du blabla même lorsqu’au départ on a pas grand chose à dire ;)

    Et pour les passionnés d’horticulture qui viennent régulièrement se perdre dans mon « jardin » et bien j’espère que vous apprécierez la promenade et que vous vous laisserez emporter par les jolies plantes, les chemins vallonnés, les ruissellements et les petites pensées cultivées en ces lieux!

    J’en profite donc pour vous proposer en petite illustration « Le pont japonais de Monet » que je trouve très romantique et qui invite à l’évasion! Et voilà d’écrire ces lignes je m’imagine déjà sur ce joli pont en train d’embrasser tendrement mon homme en le serrant très fort dans mes bras et passant ma main dans ses cheveux avant de le regarder dans les yeux avec un grand sourire sur mon visage…

  • Art

    L’origine du monde de Courbet

    Merci d’avoir joué le jeu! Et en plus vous avez vu juste!

    En effet derrière cet étrange paysage surréaliste se cache bien le corps d’une femme et plus précisément une œuvre bien connue:

    L’origine du monde de Courbet!


    En 1866 Gustave Courbet peint cette huile sur toile hyper réaliste représentant le sexe et le ventre d’une femme nue allongée sur un lit, les jambes écartées! Il semblerait qu’il ait pris pour modèle Joanna Hiffernan, la maîtresse de son ami peintre Whistler ce qui expliquerait la brutale séparation entre Courbet et Whistler peu de temps après la réalisation de l’œuvre.

    Vous imaginez bien qu’à l’époque un tel tableau fit scandale! Les nus étaient toujours idéalisés, lisses, et l’érotisme n’était toléré que lorsqu’il s’agissait de peinture mythologique ou classique. Il fut donc conservé dans la discrétion, le plus souvent caché derrière un autre tableau.

    En 1955 Jacques Lacan, psychanalyste, en fit l’acquisition et demanda à son beau frère André Masson, peintre surréaliste de construire un cadre à double fond et de peindre une autre œuvre par-dessus. Il réalisa donc Terre érotique, une œuvre qui viendrait suggérer plutôt que montrer, éveiller au fantasme plutôt que confronter à la réalité.

    Pendant près de trente ans, ce sexe de femme, était exposé dans la maison de campagne de Guitrancourt. Presque imperceptible, du moins, consciemment. Car la peinture de Masson se superpose parfaitement à l’oeuvre crue et hyperréaliste de Courbet, elle en est la représentation surréaliste.

    Comme quoi il ne faut pas toujours se fier à ce que l’on croit à première vue! Il faut souvent gratter et chercher ce qu’il y a en dessous!

  • Art

    Retour à la culture!

    En cette heure tardive, je souhaitais revenir à quelque chose qui me tient à cœur: l’art! Car je ne sais pas si vous aviez remarqué que depuis quelques posts, je vous ai présenté davantage de petites photographies personnelles, tout en me dévoilant un petit peu plus!

    Mais l’on ne se refait pas, (on peut peut être y voir là une petite déformation professionnelle ;) mais je suis sensible à l’art et j’aime découvrir de nouvelles choses, j’aime lorsqu’une œuvre me surprend! J’aime lorsque les explications que l’on me donne me permettent de voir les choses différemment de ce que je pensais au premier abord! J’aime apprendre, et j’aime transmettre!

    Alors cette fois ci point de commentaire détaillé, point d’explication, mais juste une question que j’ai envie de vous poser, tel un psychanalyste pour avoir vos réactions:

    Qu’est ce que cette image évoque pour vous?

    Vous connaissez peut être… mais si vous ne connaissez pas, et bien Lilou vous révèlera la petite histoire qu’il y a derrière cette image dans le message de demain!

  • Art

    L’olympia de Manet

    L’Olympia de Manet est une référence audacieuse à la célèbre Vénus d’Urbino du Titien. La pose est identique mais cette reprise de la posture est transformée. Effectivement dans le premier cas l’on a une figure chaste et innocente, le chien est un symbole de fidélité et les deux servantes rangent des affaires dans un coffre de mariage.

    Ici, La présence de l’Olympia est troublante avec un regard qui fixe le spectateur. Si la main cache le sexe, elle présente un modelé vigoureux. L’atmosphère générale d’érotisme, surtout, est renforcée par la présence du chat noir à la queue relevée, aux pieds de la jeune fille. L’animal fut ajouté par Manet, non sans humour, afin de remplacer l’innocent chien figurant dans la Vénus d’Urbino, et peut-être également afin de désigner par métaphore ce que la jeune fille cache précisément de sa main.

    Ce chat traduit une présence vraisemblablement masculine. La femme de chambre manifeste, d’ailleurs, un intérêt certain à apporter à l’Olympia les fleurs qu’elle vient de recevoir, alors que celle-ci n’y prête aucune attention et continue à poser et à aguicher les spectateurs que nous sommes d’un regard franc et provocant. On peut ainsi dire que l’amour passion est dans l’olympia remplacé par l’amour vénal.

  • Art

    Le Violon d’Ingres

    Le Violon d’Ingres, est un photo-collage de Man Ray faisant référence à l’odalisque du Bain Turc d’Ingres. C’est une image surréaliste autant qu’un jeu de mots. Breton la publia dans l’ultime numéro de Littérature en juin 1924.

    Man Ray aimait utiliser des étoffes lorsqu’il photographiait son modèle préféré Kiki. Kiki de Montparnasse, née Alice Prin au tout début du XXe siècle, fut l’une des figures les plus marquantes de la vie artistique parisienne de l’entre-deux guerres, lors des Années Folles. Égérie et amie de très nombreux artistes – Modigliani, Duchamp, Desnos, Picasso, Cocteau, Aragon, bon nombre des surréalistes -, Kiki fut la muse et l’inspiratrice de créateurs devenus depuis des signatures majeures de l’art moderne, comme Foujita et ici, Man Ray.

    Le « violon d’Ingres » est aussi une expression. Ingres ne faisait pas que peindre, quand son art lui laissait un peu de temps, il s’adonnait à la musique et en l’occurrence au violon. Musicien amateur, Ingres était un artiste connu et l’expression « Violon d’Ingres » s’est vite propagée. Elle a d’abord désigné cette activité seconde d’un artiste qui pratiquait un art qui n’était pas le sien : « le violon d’Ingres de Zola : la photographie ». Par extension, la formule a désigné toute activité secondaire, à connotation artistique choisie par goût.

    Et vous, c’est quoi votre violon d’Ingres?

  • Art

    La victoire de Samothrace

    La Victoire de Samothrace est un des manifestes de la sculpture d’époque hellénistique. Elle fut découverte en mille morceaux sur l’île dont elle porte le nom au 19ème siècle, et a été restituée après un minutieux travail!

    La déesse de la Victoire, Niké en grec, apparaît sous les traits d’une femme ailée dressée sur la proue d’un navire, résistant à l’assaut du vent qui tourmente son vêtement. La célèbre statue s’impose par ses 3,28 mètres de haut. La mise en scène très théâtrale renforce la réalité de l’image en ajoutant à la monumentalité de la déesse, à l’envergure de ses ailes éployées et à l’élan de son corps, projeté vers l’avant.

    La figure se dresse dans un mouvement hélicoïdal, en une composition élaboré de jeu des obliques que dessinent les ailes et le retrait de la jambe gauche, souligné par le bouillonnement du vêtement entre les jambes. La nudité féminine est subtilement suggéré sous l’étoffe, par la transparence des drapés mouillés à la manière des œuvres classiques de la fin du Ve siècle av. J.-C. Le port de la cordelette placée sous les seins évoque quant à lui une mode en vigueur dès le IVe siècle.

    Le sculpteur a déployé des effets décoratifs d’une remarquable virtuosité dans le traitement de la tunique, tantôt ruisselante sur le corps, tantôt gonflée par le souffle du vent. Cette richesse décorative, ainsi que le sens du volume et l’intensité du mouvement, sont caractéristiques d’un style rhodien qui prélude aux créations baroques de l’école de Pergame (vers 180-160 av. J.-C.).

    J’aime beaucoup cette statue, car elle exprime à la fois la féminité et la puissance! Si vous allez au Louvre, je vous conseille de l’observer avec le même point de vue que cette photo, d’abord parce que c’est le plus remarquable, mais aussi parce que l’aile droite de la Victoire n’est qu’une simple copie de plâtre de l’aile gauche authentique!